Football: Alvyn Sanches veut s’imposer dans l’élite avec le LS

Il a les passeports suisses et portugais, il est né à Créteil en France, mais Alvyn Sanches est avant tout Lausannois. Le milieu offensif, couvé par le LS, explose véritablement cette saison en Super League. Il y a systématiquement été titularisé par Ludovic Magnin, après que des rumeurs l’ont envoyé aux Young Boys cet été. Cette semaine, c’est avec les espoirs suisses qu’il espère illuminer le Stade de la Tuilière de sa technique soyeuse. Rencontre après un entraînement avec le survêtement rouge et blanc.

Être à Lausanne et dormir à l’hôtel, ça doit faire bizarre, non?

C’est toujours cool d’être dans sa ville avec le maillot de l’équipe de Suisse. Ça va être un honneur de jouer dans mon stade avec le maillot national, là où j’ai grandi depuis tout petit. C’est une fierté. Mais pour l’hôtel, c’est déjà là qu’on dort avant les matches du Lausanne-Sport! (rires)

Cette équipe des M21 est une nouvelle génération. Vous pouvez vous y imposer comme un leader?

Oui, c’est une possibilité. J’avais eu la chance de connaître déjà une première sélection en espoirs l’année dernière avec les plus grands. Du coup, j’essaie de ramener ma petite expérience avec ce groupe-là.

Nous les Romands avons de la peine avec l’allemand. Ça a l’air de bien se passer avec le coach, qui parle un peu toutes les langues…

En vrai, ça va. Aussi parce qu’il y a Aurèle Amenda qui peut faire la traduction aux Suisses Romands quand on ne comprend pas tout à ce qui nous est demandé. L’entraîneur parle aussi pas mal le français. Heureusement, parce qu’à l’école déjà, l’allemand n’était pas mon point fort… (rires)

Il y a eu des rumeurs de départ de Lausanne cet été… C’était important de rester une année de plus au LS et de montrer ce dont vous êtes capables en Super League?

Certes! Le Lausanne-Sport a un projet pour moi depuis que je suis là, depuis que je suis petit. J’ai parlé avec le coach cet été, avec le président aussi, et c’était important que je m’impose d’abord dans l’élite suisse cette saison avec mon club formateur, et de voir ce qui se produit pour moi ensuite.

On a l’impression que votre jeu est davantage taillé pour la Super League que pour l’échelon inférieur. Juste?

Ah c’est sûr. Tout le monde pense que la Challenge League, c’est facile. Mais c’est un championnat très difficile. Les stades, les pelouses sont tous très différents. Sur le pré, c’est un peu plus la bagarre, on va dire… Dans l’élite, on a un peu plus de temps et je trouve que c’est un niveau qui colle mieux à mes qualités.

On voit que vous avez pris un peu de poids aussi…

Comme je vous le disais, il y a un projet autour de moi et ça concernait aussi mon évolution physique. Du coup, je travaille presque tous les jours avec le préparateur physique du LS. Je pense que j’ai dû prendre trois kilos.