Hockey sur glaceCommentaire: des play-in oui, mais sur un seul match
Le match aller des play-in est sans intérêt et ne fait que prolonger l’attente des six clubs déjà qualifiés pour les play-off. Ce nouveau format mérite d’être adapté la saison prochaine.
- par
- Cyrill Pasche
En instaurant les play-in (matches aller-retour) au lieu des préplay-off (au meilleur des trois manches), la National League a décidé d’innover en proposant une nouvelle formule pour l’attribution des derniers tickets en play-off.
L’objectif principal étant d’accorder une «deuxième chance» au perdant de la série des mieux classés (7e contre 8e), lequel peut encore se qualifier pour les play-off à condition de battre le gagnant de la série des moins bien classés (9e contre 10e).
Sur le fond, cette initiative est plutôt bonne. Elle évite de pénaliser trop durement les équipes 7 et 8, qui, dans un monde idéal, mériteraient d’être qualifiées directement pour les play-off en ayant terminé la saison dans le Top 8.
Du remplissage et du temps perdu
La nouvelle formule des play-in est, par contre, mal calibrée: ce format aller-retour, où la différence de buts n’est pas prise en compte, enlève presque tout intérêt au premier match, si ce n’est que le gagnant de l’acte I peut se qualifier en obtenant un match nul (au lieu d’une victoire dans le temps réglementaire) au match retour. Ce premier match n’est en fin de compte que du remplissage et du temps perdu.
Le hockey sur glace n’est pas un sport adapté pour un format aller-retour, encore moins lorsque le «goal-average», qui pourrait rajouter un peu de piment et d’enjeu, n’est pas pris en compte.
Une trop longue attente pour le Top 6
La solution? Chaque play-in devrait se jouer sur un seul match, avec l’avantage de la glace pour l’équipe la mieux classée. Un véritable «Game 7» pour accéder aux play-off. Des play-in sur un seul match permettraient aussi de réduire considérablement la trop longue attente des six autres équipes déjà qualifiées pour les play-off.
Depuis la fin de la saison régulière, celles-ci ont droit à une pause de presque deux semaines. C’est beaucoup trop long et certainement mauvais pour leur rythme et leur bonne dynamique. Il y a fort à parier que l’un ou l’autre club du Top 6, au premier tour des play-off, paiera au prix fort cette interminable attente.