Football: Balayé à Saint-Gall, Sion devra jouer les barrages

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FootballBalayé à Saint-Gall, Sion devra jouer les barrages

Battu 4-0 au Kybunpark, le club valaisan s’est condamné lui-même à disputer les barrages contre le SLO. Sans volonté ni esprit de révolte, le pensionnaire de Super League peut trembler.

Nicolas Jacquier Saint-Gall
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Nicolas Jacquier Saint-Gall
Julian von Moos et Saint-Gall ont fait très mal à Sion et Dennis Iapichino.

Julian von Moos et Saint-Gall ont fait très mal à Sion et Dennis Iapichino.

Carsten Harz/freshfocus

Ces dernières saisons, le FC Sion avait chaque fois pris l’habitude de s’en sortir in extremis, d’être sauvé par le gong au point d’en faire une spécialité qu’il revendiquait presque. Mais cette fois-ci, il n’y a pas eu de happy-end valaisan. Le verdict est tombé: à Saint-Gall, les visiteurs n’ont pas réussi l’impossible exploit d’assurer leur maintien lors de l’ultime journée comme cela avait été le cas en 2021 et en 2022. Parce qu’ils n’ont simplement pas existé, ils devront passer par un dangereux barrage qui les opposera au SLO les 3 (18h à Tourbillon) et 6 juin (20h15 à la Pontaise) pour espérer – mais comment? – se maintenir en Super League. Le visiteur ayant quitté le Valais samedi déjà, on se demande bien à quoi aura pu servir son stage de remobilisation…

Dans un stade garni par toute la passion du peuple «vert», le suspense ne devait d’ailleurs pas excéder 450 secondes. Le temps pour Görtler d’adresser une… remise en touche (!) pour Latte Lath qui allait effacer Lavanchy d’abord puis Araz avant d’ajuster la mire. Dans la foulée, un raid solitaire de Schmidt trouvait le même «LL» qui pouvait doubler la mise malgré l’«opposition» de Ziegler. En cette fin de long week-end, une formation, on vous laisse deviner laquelle, en voulait beaucoup plus que l’autre – un comble quand l’on joue sa survie. Or Sion n’a pas vraiment semblé concerné par l’enjeu. Devant beaucoup à la complicité valaisanne, le 3-0 tombait comme un fruit mûr, à la suite d’un étourdissant solo de Von Moos ponctué d’une frappe dans la lucarne. 

Alors que son hôte déroulait sans être nullement inquiété (Sion perdant tous ses duels), le visiteur s’était créé une demi-occasion après… 17 secondes quand Halabaku, sorti plus tard sur blessure, était trop court pour exploiter un centre de Chouaref. Rythmée par les chants descendus des gradins, la suite fut un aimable blanchissage. Saint-Gall aurait pu corser l’addition une dizaine de fois au moins avant d’inscrire le 4-0 par Akolo, le club valaisan marquer peut-être par Sio, Grgic ou Fortuné le but de l’honneur perdu depuis longtemps.

Ce lundi de futur barrage, Sion, en perdition comme il l’est depuis le début de l’année, ne possédait ni équipe, ni envie, ni orgueil. Tout cela peut-il se trouver en cinq jours? On peut en douter tant ses joueurs donnent le sentiment d’avoir «démissionné». Au-delà de cette nouvelle déroute, voilà bien le plus ennuyeux au moment d’affronter des Lions affamés, eux. Dans cette double confrontation 100% romande, le favori ne sera pas celui que l’on croit.

Saint-Gall – Sion 4-0 (3-0)

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