Alimentation: La vente de viande de poulet cultivée en labo autorisée aux Etats-Unis

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AlimentationLa vente de viande de poulet cultivée en labo autorisée aux États-Unis

Deux entreprises ont obtenu le feu vert, mercredi aux États-Unis, pour commercialiser de la viande de poulet cultivée en laboratoire.

Ces produits se distinguent des substituts d’origine végétale, comme les «steaks» à base de soja et d’autres ingrédients qui imitent la texture et la saveur de la viande sans contenir de protéines animales.

Ces produits se distinguent des substituts d’origine végétale, comme les «steaks» à base de soja et d’autres ingrédients qui imitent la texture et la saveur de la viande sans contenir de protéines animales.

AFP

Les États-Unis ouvrent la voie à l’arrivée de viande artificielle dans les assiettes, en autorisant mercredi pour la première fois la vente de viande de poulet cultivée en laboratoire par deux entreprises. Le ministère américain de l’Agriculture a inspecté et approuvé les systèmes de sécurité sanitaire des entreprises Upside Foods et Good Meat, a indiqué à l’AFP un porte-parole.

Ces produits seront rapidement disponibles dans certains restaurants, ont précisé les deux entreprises. Les deux sociétés avaient déjà obtenu en novembre le feu vert de l’agence chargée de la sécurité alimentaire aux États-Unis (FDA) tandis que le ministère de l’Agriculture avait déjà approuvé la semaine dernière la conformité des labels.

«Cette autorisation va fondamentalement changer la manière dont la viande atterrit sur nos tables», a affirmé Uma Valeti, PDG et fondateur d’Upside Foods, qui a aussi salué «un pas de géant vers un avenir plus durable» dans un communiqué.

Josh Tetrick, cofondateur et PDG d’Eat Just, l’entreprise derrière Good Meat, s’est lui réjoui que la viande cultivée en laboratoire soit désormais «autorisée à la vente dans la première puissance mondiale». Son entreprise a été la première à recevoir l’autorisation de commercialiser de la viande artificielle à Singapour en 2020.

Très coûteuse

De nombreuses start-up ambitionnent de produire et commercialiser de la viande dite «de laboratoire» ou artificielle, pour permettre aux humains de consommer des protéines animales avec un impact moindre sur l’environnement que celui de l’élevage intensif, et sans souffrance animale. Ces produits se distinguent des substituts d’origine végétale, comme les «steaks» à base de soja et d’autres ingrédients qui imitent la texture et la saveur de la viande sans contenir de protéines animales.

Mais la viande de laboratoire reste pour le moment très compliquée et très coûteuse à produire. D’autres entreprises se sont donc tournées vers le marché de la nourriture pour animaux de compagnie, a priori moins difficiles à satisfaire que leurs propriétaires. Bond Pet Foods, une start-up du Colorado, crée ainsi des protéines animales à partir d’un processus de fermentation microbienne, en vue de nourrir des chiens sans tuer de vaches ou de poulets.

Impact environnemental

La fabrication de viande artificielle de poulet consiste à mettre en culture des cellules extraites d’un animal ou d’œufs de poule fertilisés dans des bioréacteurs et de les nourrir avec des nutriments similaires à ceux ingurgités par les animaux réels: protéines, graisses, sucre, minéraux et vitamines. Grâce à ces nutriments, les cellules se développent comme elles le feraient dans le corps de l’animal et deviennent tissu musculaire et graisses. Le produit obtenu est ensuite «récolté» des cuves et moulé dans certaines formes pré-définies, comme celle d’un filet de poulet.

Des interrogations persistent toutefois sur le réel impact environnemental de cette alternative, notamment sur sa consommation énergétique ou encore la sécurité sanitaire. Une récente étude de l’Université de Californie à Davis, qui n’a pas encore été examinée par d’autres scientifiques, a ainsi montré que toutes les phases de production de la viande de laboratoire nécessitaient beaucoup d’énergie et émettaient une grande quantité de gaz à effet de serre.

(AFP)

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