AustralieL’ex-directrice d’une école ultra-orthodoxe jugée pour viols
La justice australienne se penchait mercredi sur le cas d’une enseignante et ancienne directrice pour des agressions sexuelles sur certaines de ses élèves.
L’ancienne directrice d’une école juive ultra-orthodoxe en Australie est passée devant le tribunal, mercredi, pour répondre d’accusations de viols et d’agressions sexuelles sur trois étudiantes. Malka L., 56 ans, a été inculpée de 29 infractions remontant à l’époque où elle était directrice de la Adass Israel School à Melbourne, selon le tribunal.
L’établissement fait partie d’une secte juive ultra-orthodoxe de Melbourne connue pour être recluse. Les accusations, qui s’étendent de 2003 à 2007, comprennent le viol d’une élève pendant un camp scolaire et l’agression sexuelle d’une autre fille dans un bureau de l’école. Elle a également été accusée d’avoir agressé sexuellement l’une des élèves, après lui avoir demandé de venir faire le ménage chez elle.
Malka L., une mère de huit enfants qui a quitté Israël en 2001 pour enseigner dans cet établissement, a plaidé non coupable. Selon l’acte d’accusation, Malka L. a violé une élève après lui avoir demandé de «dormir chez elle pour des leçons de kallah», une sorte de cours d’étiquette pré-mariage, qui inclut l’éducation sexuelle.
Elle les préparait à devenir des épouses
En d’autres occasions, Malka L. a dit aux élèves qu’elle les préparait à devenir des épouses, a indiqué le procureur Justin Lewis à la cour, dans sa déclaration d’ouverture. «Cela va vous aider pour votre nuit de noces», aurait dit Malka L. après une agression sexuelle.
Selon Justin Lewis, les trois élèves, qui ont grandi dans une communauté juive conservatrice, avaient peur de tirer la sonnette d’alarme au sujet de Malka L., une enseignante très respectée. L’avocat de la défense, Ian Hill, a plaidé que Malka L. niait «toute conduite criminelle alléguée par chacune des plaignantes» et que ses interactions avec les élèves étaient «professionnelles et appropriées». «Nous contestons le fait qu’elles disent la vérité», a-t-il déclaré.
L’Australie applique des lois strictes concernant le signalement des agressions sexuelles, et certains détails de l’affaire ont été supprimés.