IdahoAccusé d’avoir tué quatre étudiants, il risque la peine de mort
Bryan Kohberger, suspecté d’avoir poignardé trois femmes et un homme, comparaît devant un tribunal ce jeudi. Il n’a pas plaidé coupable.
- par
- Michel Pralong
Alors que les cours de l’Université de l’Idaho vont reprendre vendredi, l’homme suspecté d’avoir poignardé à mort quatre de ses étudiants en novembre dernier va passer devant un tribunal jeudi. Bryan Kohberger, 28 ans, est accusé d’être entré au milieu de la nuit dans une maison occupée par six étudiants et d’avoir brutalement assassiné quatre d’entre eux: Kaylee Goncalves, Madison Mogen, toutes deux 21 ans, Xana Kernodle et Ethan Chapin, 20 ans chacun. Deux autres jeunes femmes étaient dans la maison mais n’ont pas reçu la visite du tueur, qui est passé devant leur chambre.
Bryan Kohberger a été appréhendé après qu’une voiture correspondant à la sienne a été repérée sur les lieux et que son téléphone a révélé qu’il était dans les parages la nuit du crime. Une correspondance ADN a en outre été trouvée sur l’étui du couteau découvert sur les lieux des meurtres. L’étudiant en criminologie a été arrêté le 30 décembre.
L’audience du jour au tribunal devrait surtout servir à dresser un calendrier de la suite des événements, précise l’Associated Press. L’accusé n’a pas encore plaidé coupable. Après cette comparution devrait se tenir une audience préliminaire, lors de laquelle le procureur doit montrer au juge qu’il a suffisamment de preuves pour poursuivre l’accusé. Et ce dernier pourra ensuite s’opposer à ces accusations et alors il y aura procès. S’il plaide coupable, alors il y aura une audience pour fixer la peine. L’Idaho étant un État qui applique la peine de mort, par injection, c’est ce que le procureur peut réclamer. Toutes les parties ont reçu l’interdiction de communiquer sur cette affaire.
Soulagement sur le campus
Sur le campus de l’Université de l’Idaho, qui se trouve à 30 km de la prison où est enfermé le suspect, règne un sentiment de soulagement, après l’horreur, puis l’angoisse liée au fait que l’assassin courait toujours des semaines après ses crimes. «Les étudiants sont soulagés qu’une arrestation ait été effectuée et prêts à se concentrer sur le semestre» a déclaré un porte-parole de l’université. Des mesures de sécurité supplémentaires sont toutefois toujours en vigueur et les étudiants peuvent bénéficier de soutiens psychologiques ainsi que de cours d’autodéfense.