Ski alpin: Loïc Meillard: «Je savais aussi que mon ski était là»

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Ski alpinLoïc Meillard: «Je savais aussi que mon ski était là»

Le skieur polyvalent d’Hérémence est passé proche de son premier succès en slalom en Coupe du monde. Il n’a été battu que par Henrik Kristoffersen.

Christian Maillard Wengen
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Christian Maillard Wengen
Loïc Meillard se rapproche du succès. Sera-ce la semaine prochaine à Kitzbühel? Ce n’est pas impossible.

Loïc Meillard se rapproche du succès. Sera-ce la semaine prochaine à Kitzbühel? Ce n’est pas impossible.

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Quand il a débarqué jeudi à Wengen, Loïc Meillard savait qu’il était possible de remporter, ce dimanche, ce slalom. Il avait un bon pressentiment et un bon numéro (le 3) pour réussir cet exploit. «Dans notre équipe, nous sommes plusieurs à pouvoir aller vite et jouer la gagne», répétait-il avec un sourire plus explicite qu’une longue diatribe vendredi devant les journalistes suisses. «Je ne peux pas avoir perdu mon ski d’une semaine à l’autre», ajoutait, malicieux, le skieur d’Hérémence, faisant allusion à son bon week-end à Adelboden, où il s’était classé 3e du géant et 4e du slalom à un petit centième.

Henrik Kristoffersen a su sortir de sa réserve en deuxième manche.

Henrik Kristoffersen a su sortir de sa réserve en deuxième manche.

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Cette fois-ci, il ne lui a manqué que deux dixièmes pour remporter sa deuxième épreuve en Coupe du monde après un géant parallèle en 2020 à Chamonix. Après Aleksander Aamodt Kilde qui a empêché Stefan Rogentin et Marco Odermatt de s’imposer vendredi et samedi, c’est un autre Norvégien, Henrik Kristoffersen, qui a joué le crève-cœur en le privant de ce plaisir, lui qui était en tête après la première manche avec un avantage de 45 et 48 centièmes sur «Kristo» et Lucas Braaten.

Un Suisse sur le podium et deux Norvégiens. Avec Kilde vendredi et samedi, les Vikings ont frappé fort dans l’Oberland.

Un Suisse sur le podium et deux Norvégiens. Avec Kilde vendredi et samedi, les Vikings ont frappé fort dans l’Oberland.

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Loïc Meillard, quel est votre sentiment: déçu de n’être que deuxième ou ravi de ce nouveau podium? 

C’est toujours une bonne chose de monter sur un podium, maintenant il est vrai que je suis passé très proche de la victoire. C’était faisable mais voilà, j’ai commis quelques erreurs de trop qui m’ont coûté du temps en trop.

Est-ce dans le mur final que vous avez perdu ces deux dixièmes?

J’ai certainement perdu du temps dans ce tronçon avec notamment la dernière bosse où j’ai eu selon moi trop de respect. J’aurais dû beaucoup plus attaquer à cet endroit. 

Le fait d’avoir entendu le temps de «Kristo» juste avant de vous élancer vous a-t-il rajouté de la pression?

Non mais il est clair que j’ai entendu le speaker s’emballer dans la cabane de départ et je savais qu’il avait réussi quelque chose de bien. Mais je savais aussi que mon ski était là. J’ai juste essayé de faire la même chose que lors de la première manche, de pousser et de me concentrer là-dessus.

Il s’agit de votre quatrième podium en un mois, ce qui prouve que vous êtes en sacrée forme…

C’est un bon signe oui, surtout qu’à chaque slalom, à part une sortie de piste, j’étais soit en course pour le podium, je monte sur la boite ou je termine 4e. Cela signifie que mon ski est là et qu’il faut que je continue dans cette direction.

Peut-on parler de votre meilleure saison?

D’un meilleur début de saison, c’est sûr. Mais il reste encore des courses, comme je l’ai dit, je dois continuer ainsi.

De disputer 3 disciplines, est-ce parfois une contrainte pour vous?

C’est toujours le verre à moitié plein ou à moitié vide. On a la possibilité de retomber sur ses pattes quand ça ne va pas trop dans une discipline, de pouvoir se changer d’idée. Après, le négatif est que ça prend du temps et de l’énergie avec peu de jours d’entraînement. Il faut tout raccourcir entre deux disciplines et en fin de compte utiliser au mieux son temps.

‹‹Mon corps avait besoin de se reposer et de reprendre de l’énergie.››

Loïc Meillard a coupé trois jours après les épreuves de Adelboden

C’est quoi la plus grande difficulté de passer d’une discipline à l’autre?

C’est dur à dire. A force de le faire, on s’habitue. Cela ne me dérange plus vraiment. Après il y a des conditions où j’ai plus de peine à m’adapter, mais ça n’a rien à avoir avec le changement de ski.

Vos trois jours de récupération après les épreuves d’Adelboden, étaient- ils nécessaires avant d’enchaîner avec Wengen?

Je pense que c’était important car depuis novembre, je n’avais pas eu de pause. Mon corps avait besoin de se reposer et de reprendre de l’énergie, d’autant plus qu’il y a maintenant beaucoup d’épreuves qui arrivent. Il va falloir gérer son énergie intelligemment pour arriver aussi bien physiquement que mentalement.

Les Mondiaux sont bientôt là et vous êtes en forme: vous y pensez déjà?

Deux semaines, ce n’est pas si loin mais il reste encore des échéances avant ces Mondiaux où j’ai mis le focus. On verra après le super g de Cortina le 29 janvier, pas avant.

Que vous a apporté le groupe des slalomeurs?

De la variation bienvenue dans mes entraînements et la possibilité de répéter les conditions qu’on rencontre en Coupe du monde. Cela m’aide aujourd’hui à être être bon dans toutes les conditions et sur tous les styles de parcours pour jouer devant à chaque course.

Arrivez-vous à bien transposer ce que vous faites à l’entraînement en course?

Je pense qu’il y a de très bonnes choses comme ce que j’ai démontré ce dimanche en première manche. Le fait aussi que je me batte régulièrement pour le podium signifie qu’on arrive à faire ce qu’il faut en course.

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