KosovoLes 195 membres suisses de la KFOR «sont en sécurité» et vont rester
Les tensions au nord du Kosovo ont blessé 30 personnes du contingent lié à l’ONU. Son personnel suisse est déployé ailleurs.
La ville de Zvecan, au nord du Kosovo, a été le théâtre d’affrontements entre soldats et protestataires.
ReutersOnze soldats italiens et dix-neuf soldats hongrois appartenant à la Force pour le Kosovo (KFOR) ont été blessés dans des heurts qui se sont produits au nord du Kosovo lundi. Plusieurs dizaines de manifestants serbes ont aussi été blessés. La compagnie suisse Swisscoy, qui participe à la KFOR, n’a, elle, pas été touchée, indique mardi la Confédération. D’abord, la conseillère fédérale Viola Amherd a publié sur Twitter l’information selon laquelle les membres de Swisscoy «sont en sécurité».
«Les soldats de la KFOR qui sont engagés dans les événements actuels au nord du Kosovo font partie d’une unité qui est spécialement formée pour disperser les rassemblements de personnes. La Suisse n’assume aucune tâche dans ce domaine. Par conséquent, aucun membre de la Swisscoy n’était présent à Zvecan», précise Stefanie Waltenspül, cheffe de la communication de Swissint, la section de l’armée suisse chargée des opérations internationales.
Un peu moins de 200 Suisses sont déployés sur le terrain au Kosovo sous l’égide de la KFOR. Et les événements actuels ne doivent pas, à l’heure actuelle, provoquer de réorientation de la stratégie. «Un rapatriement ou une augmentation du contingent n’est actuellement pas à l’ordre du jour», ajoute-t-elle. «Les événements montrent à quel point l’engagement de la KFOR est important pour la stabilité du pays et je remercie tous ceux qui s’y engagent», a réaffirmé Viola Amherd.
L’engagement suisse au Kosovo
«Au Kosovo et sous l’égide des Nations unies, la compagnie suisse (Swisscoy) intégrée à la KFOR, participe avec succès à la stabilisation de cette république balkanique» et a été fondée en 1999, rappelle la Confédération. Parmi les missions de ces soldats volontaires, des transports avec des véhicules spéciaux, des projets de construction, des équipes de liaison et de surveillance ou une équipe médicale, notamment. Le mandat doit régulièrement être renouvelé par le Parlement fédéral. Il l’a fait pour la dernière fois en 2020, prolongeant celui-ci jusqu’à fin 2023.
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