Suisse – Vous voulez accueillir une famille ukrainienne? Voici comment faire

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SuisseVous voulez accueillir une famille ukrainienne? Voici comment faire

Les Ukrainiens fuient par milliers leur pays et commencent à arriver en Suisse aussi. Alors que la Chaîne du Bonheur tient sa journée nationale de solidarité, l’OSAR, qui gère l’accueil des réfugiés, a publié ses recommandations.

Des réfugiés, qui viennent d’arriver en Pologne, attendent d’être enregistrés et renvoyés plus loin.

Des réfugiés, qui viennent d’arriver en Pologne, attendent d’être enregistrés et renvoyés plus loin.

AFP

Le nombre de réfugiés qui ont fui l’Ukraine depuis l’invasion par l’armée russe a dépassé mardi les deux millions, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés. La Suisse commence à en voir arriver sur son sol également. À l’heure actuelle, il n’est pas encore possible de prévoir l’ampleur des mouvements de fuite dans notre pays. Mais selon la clé de répartition européenne, notre pays pourrait accueillir plusieurs dizaines de milliers de personnes, avait indiqué la ministre de la Justice Karin Keller-Sutter dimanche dans la presse.

«D’innombrables offres»

En attendant, la population suisse se montre déjà très solidaire. «Nous recevons d’innombrables offres d’hébergement privé pour les réfugiés en provenance d’Ukraine. De nombreuses personnes sont prêtes à en accueillir chez elles et à mettre à disposition des chambres, des appartements et des maisons de vacances», explique l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés. C’est en effet l’OSAR qui met actuellement en place dans toute la Suisse les structures nécessaires pour assurer le placement des familles ukrainiennes, ceci de concert avec ses organisations membres et d’autres organisations partenaires.

Du coup, l’OSAR a émis ses critères et recommandations pour répondre aux besoins des Ukrainiens:

  1. Il faut que les résidents en Suisse intéressés puissent accueillir les réfugiés au moins trois mois.

  2. Il faut disposer d’un peu de temps pour les aider et les soutenir au quotidien.

  3. Il faut pouvoir proposer une chambre, idéalement qui puisse se fermer à clé. (Inutile donc de vous inscrire si vous ne disposez que d’un canapé-lit dans le salon).

  4. Les réfugiés doivent pouvoir accéder à la salle de bains ou au coin cuisine, un point important, souligne l’OSAR.

Ce n’est pas un critère «officiel», mais l’OSAR demande aussi, dans son formulaire d’inscription, la distance entre le logement et les premiers transports publics. Une maison ou un appartement loin de tout ne feront probablement pas l’affaire.

Patience

L’organisation prie encore les personnes intéressées de bien vouloir patienter, le temps que soit réglée notamment l’attribution du nombre de réfugiés par canton ainsi que le statut de protection (Berne recommande le statut «S»). Dès qu’un placement sera possible, le futur hôte sera invité à un entretien pour faire connaissance, indique l’organisation.

À noter que l’hébergement privé étant volontaire, il ne sera pas rémunéré, précise de son côté le Secrétariat aux migrations sur son site internet consacré à la guerre en Ukraine. Cependant, les cantons sont libres d’accorder des dédommagements à des particuliers dans des situations spéciales, précise-t-il.

Journée de solidarité de la Chaîne du Bonheur

(cht)

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