Covid-19: L’antiviral de Pfizer «recommandé» par l’OMS pour les patients à risques

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Covid-19L’antiviral de Pfizer «recommandé» par l’OMS pour les patients à risques

L’OMS a conseillé vendredi l’antiviral paxlovid du groupe Pfizer pour les patients atteints des formes moins sévères du Covid-19 et «à plus haut risque d’hospitalisation.

À la mi-avril, Albert Bourla, le PDG de Pfizer avait prédit un bel avenir aux traitements comme le paxlovid parce que la maladie devient endémique, mais aussi à cause d’une certaine fatigue vaccinale.

À la mi-avril, Albert Bourla, le PDG de Pfizer avait prédit un bel avenir aux traitements comme le paxlovid parce que la maladie devient endémique, mais aussi à cause d’une certaine fatigue vaccinale.

AFP

L’OMS a fortement recommandé vendredi l’antiviral paxlovid du groupe pharmaceutique américain Pfizer pour les patients atteints des formes moins sévères du Covid-19 et «à plus haut risque d’hospitalisation». Mais à l’instar de ce qui s’est passé avec les vaccins anti-Covid, l’Organisation mondiale de la santé «est très inquiète» de ce que les pays les moins riches aient encore une fois du mal à accéder à ce médicament.

Pour les experts de l’OMS, la combinaison nirmatrelvir/ritonavir «est le médicament de choix» pour les patients non vaccinés, âgés ou immunodéprimés, selon un article paru dans le «British Journal of Medicine». Pour ce même type de patients et de symptômes, l’OMS a aussi émis une «recommandation faible» pour le remdesivir du laboratoire américain Gilead, qu’elle déconseillait jusque-là.

Le paxlovid doit être privilégié par rapport au molnupiravir de Merck ou le remdesivir ainsi que les anticorps monoclonaux, précise l’organisation, qui continue toutefois à militer pour la vaccination. «Il est crucial d’empêcher les gens de développer une forme grave de la maladie, de mourir. Et la vaccination est une intervention clé pour la prévention», a insisté la docteure Janet Diaz, responsable de l’équipe clinique chargée de la riposte au Covid-19 au cours d’un point de presse à Genève.

«Réduit le nombre d’hospitalisation»

Le paxlovid «réduit plus le nombre d’hospitalisation que les alternatives, présente moins de risques potentiels que l’antiviral molnupiravir, et il est plus facile à administrer que les options par intraveineuse comme le remdesivir et les traitements à anticorps».

Les études ont montré 84 admissions en hôpital de moins pour 1000 patients, pas de «différence importante en termes de mortalité» et «peu ou pas de risques de complications ayant conduit à l’arrêt du traitement», souligne l’OMS.

Cette recommandation vaut pour les personnes âgées de 18 ans ou plus et ne s’applique pas aux femmes enceintes et aux femmes qui allaitent. Elle ne s’applique pas non plus aux patients qui présentent de faibles risques de complication parce que les effets positifs sont minimes. Les experts ont aussi renoncé à donner un avis pour ce qui concerne les patients atteints d’une forme sévère de la maladie faute de données.

Limitations

L’OMS souligne toutefois les limitations de ces traitements antiviraux: ils doivent notamment être «administrés le plus tôt possible dans l’avènement de la maladie» ce qui suppose aussi un accès aux tests permettant de détecter l’infection et à un médecin pour confirmer le diagnostic et prescrire le médicament.

Le paxlovid doit ainsi être pris oralement pendant 5 jours consécutifs et surtout moins de 5 jours après le début des symptômes. Dans le cas du remdesivir c’est jusqu’à 7 jours après l’apparition des symptômes et il doit être donné en intraveineuse sur trois jours. Un obstacle dans les pays à faible et moyen revenus.

Quant aux coûts et à la disponibilité, l’OMS appelle Pfizer à être plus transparent et plus ouvert. Il reste aussi un point d’interrogation concernant le risque d’émergence d’une résistance à ces traitements du virus donnant le Covid-19.

Vent en poupe

À la mi-avril, Albert Bourla, le PDG de Pfizer avait prédit un bel avenir aux traitements comme le paxlovid parce que la maladie devient endémique, mais aussi à cause d’une certaine fatigue vaccinale.

Accusé, comme ses concurrents, d’avoir privé les pays les moins riches de ses vaccins anticovid à ARNmessager pour servir les pays à haut revenus, Pfizer a conclu des accords de licence sous l’égide des Nations Unies, permettant de fabriquer une version générique moins coûteuse du paxlovid.

Mais l’OMS «recommande fortement» à Pfizer d’aller plus loin avec des prix et des contrats plus transparents et une assiette de sa licence élargie pour que plus de génériqueurs puissent produire le médicament.

(AFP)

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