FootballLa bourde du Servette FC fait ricaner sur la Toile
Faute d’avoir envoyé un e-mail obligatoire, le Servette FC ne pourra pas aligner trois de ses nouvelles recrues hivernales. Cet incroyable couac suscite incompréhension et railleries depuis sa révélation, ce lundi.
- par
- Adrien Schnarrenberger
C’est la bombe de ce début de semaine: lundi, la «Tribune de Genève» révèle que Servette a omis d’envoyer un mail pour qualifier ses nouvelles recrues hivernales, mettant Takuma Nishimura, Omar Rekik et Bassirou Ndiaye au chômage technique jusqu’à nouvel avis.
Tandis que le club se mure dans le silence et espère trouver une solution pour se tirer de ce faux pas administratif, les réactions pleuvent sur les réseaux sociaux. Si quelques rares messages plaident que l’erreur est humaine, les internautes sont bien plus nombreux à s’étrangler. «C’est quoi ce bordel, c’est inadmissible!», «C’est une faute professionnelle. Plusieurs personnes auraient reçu le mail et personne n’aurait réagi?» ou encore «Même en tant que fan, je savais qu’il fallait envoyer cette liste», peut-on lire sur X.
La bourde n’a pas échappé à la «Fédération française de la lose». Pour l’occasion, le compte qui se gausse traditionnellement de la détresse des sportifs tricolores fait un détour par la cité de Calvin. «Venant de la capitale de l’horlogerie, c’est très très fort», écrit la «FFL», presque jalouse de ce chef d’oeuvre involontaire de Servette. Certains ne se privent pas, en commentaire, de rappeler que le propriétaire du SFC est indirectement Rolex, via la Fondation Wilsdorf.
La nouvelle a rapidement franchi les frontières, notamment en raison des joueurs prétérités par ce couac administratif. Omar Rekik, par exemple, est propriété d’Arsenal. D’où l’incompréhension parmi les suiveurs des «Gunners», qui espéraient voir le Tunisien de 22 ans se relancer sur les bords du Rhône, ou du côté du Japon pour Takuma Nishimura.
Du côté des fans du SFC, on préfère ironiser sur la non-qualification des recrues hivernales, notamment Nishimura qui ferait l’objet d’une édition limitée du maillot grenat…
Cette «Genferei» ne figure pas encore sur la page dédiée sur Wikipedia, qui liste toutes les «genevoiseries», à savoir des situations inextricables ou absurdes qui se passent dans le canton du bout du Léman et forgent la réputation de Genève de manière péjorative. Pourtant, ce qui est peut-être le plus gros raté administratif de l’histoire du football suisse y aurait toute sa place.
Histoire de mettre un peu de baume au coeur des employés administratifs du SFC: la ligue n’est pas toujours à son affaire non plus. Par exemple lorsqu’il s’agit de mettre le Servette FC dans le classement des départs en Challenge League…