Nagorny Karabakh: Un soldat arménien tué par l’Azerbaïdjan, selon Erevan

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Nagorny KarabakhUn soldat arménien tué par l’Azerbaïdjan, selon Erevan

Les autorités arméniennes ont annoncé, ce vendredi, la mort d’un soldat tué par les forces azerbaïdjanaises.

Le checkpoint de l’Azerbaïdjan à l’entrée du corridor de Latchine, enclave arménienne.

Le checkpoint de l’Azerbaïdjan à l’entrée du corridor de Latchine, enclave arménienne.

AFP

Un soldat arménien a été tué par les forces azerbaïdjanaises vendredi, a annoncé Erevan, lors d’affrontements à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour le deuxième jour de suite, une flambée de tension qui menace des pourparlers prévus ce week-end entre les dirigeants de ces pays du Caucase.

Le ministère arménien de la Défense a indiqué qu’un de ses soldats avait été tué et deux autres blessés, notant que «l’intensité des combats a diminué». Dans l’après-midi, le ministère avait affirmé que les forces azerbaïdjanaises avaient «tiré à l’arme lourde sur des positions arméniennes près du village de Kout» dans la région frontalière de Gégharkounik. Plus tôt dans la journée, le ministère arménien avait affirmé que l’armée azerbaïdjanaise avait «violé le cessez-le-feu en direction de Sotk (une localité arménienne proche de la frontière, ndlr) en utilisant des drones».

Deux blessés dont un dans un état critique

«Deux militaires des forces armées arméniennes ont été blessés» et l’un d’eux est dans un état critique, a-t-il ajouté. Pour sa part, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a accusé les forces arméniennes d’avoir «ouvert le feu avec des mortiers (…) contre des positions azerbaïdjanaises» à la frontière entre les deux pays. Jeudi, un soldat azerbaïdjanais avait été tué et quatre soldats arméniens blessés dans d’autres affrontements à la frontière entre ces deux pays qui se disputent depuis trois décennies la région du Nagorny Karabakh.

Ces heurts interviennent alors que le premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev doivent se rencontrer dimanche à Bruxelles, pour des discussions parrainées par l’Union européenne. Nikol Pachinian a accusé jeudi l’Azerbaïdjan de chercher à «saper les pourparlers» prévus à Bruxelles, en estimant qu’il y avait «très peu» de chances de parvenir à signer un accord de paix avec M. Aliev au cours de cette réunion.

Une courte guerre à l’automne 2020

Le projet d’accord «est encore à un stade très préliminaire et il est trop tôt pour parler d’une éventuelle signature», a-t-il expliqué. Cette réunion fait suite à d’intenses discussions pendant quatre jours début mai à Washington entre des délégations arménienne et azerbaïdjanaise, sous les auspices des États-Unis.

Les deux ex-républiques soviétiques du Caucase se sont affrontées dans deux guerres au début des années 1990 et en 2020 pour le contrôle du Nagorny Karabakh, une région montagneuse majoritairement peuplée d’Arméniens qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan il y a plus de trois décennies.

À l’issue de la courte guerre qui a vu à l’automne 2020 l’Azerbaïdjan reprendre des territoires dans cette région séparatiste, Bakou et Erevan ont conclu un cessez-le-feu promu par la Russie. Depuis, des soldats russes de maintien de la paix sont déployés au Nagorny Karabakh mais l’Arménie se plaint depuis plusieurs mois de leur inefficacité.

(AFP)

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