BalkansManifestation en faveur d’élections anticipées en Macédoine du Nord
Réunis à l’appel du principal parti d’opposition, le VMRO-DPMNE (droite nationaliste), des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Skopje.
Des dizaines de milliers de sympathisants de l’opposition en Macédoine du Nord ont manifesté samedi à Skopje contre le gouvernement et pour exiger des élections législatives anticipées, a constaté l’AFP.
Réunis à l’appel du principal parti d’opposition le VMRO-DPMNE (droite nationaliste), les manifestants ont brandi des drapeaux macédoniens et des pancartes frappées de slogans hostiles au gouvernement dominé par le SDSM (gauche).
Le VMRO-DPMNE revendique des élections anticipées pratiquement depuis que le gouvernement a résolu, en 2018, un différend avec la Grèce qui empêchait l’accession du pays à l’Union européenne. Le VMRO-DPMNE est opposé à l’accord avec la Grèce en vertu duquel la mention «du Nord» a été ajoutée au nom du pays.
«Blocage complet»
Skopje avait été confrontée pendant des années au veto de la Grèce qui lui refusait l’appellation de Macédoine, également nom de sa province septentrionale, en y voyant une usurpation de son héritage historique. Depuis novembre 2020, c’est la Bulgarie qui bloque l’accession de la Macédoine du Nord à l’UE à cause de contentieux liés à la langue et l’histoire.
Présent à la manifestation, Hristijan Mickovski, le président du VMRO-DPMNE a accusé le gouvernement d’avoir «porté atteinte au niveau de vie, à l’éducation, l’agriculture et l’économie» du pays. «Si nous ne parvenons pas un accord sur des élections (anticipées, ndlr), il y aura un blocage complet du Parlement, des institutions, des routes et des villes», a-t-il menacé.
Hristijan Mickovski a également dénoncé la politique du gouvernement concernant le différend avec la Bulgarie. «Le VMRO-DPMNE n’acceptera pas un accord humiliant (avec Sofia, ndlr) qui porterait préjudice aux intérêts nationaux», a-t-il averti. Hristijan Mickovski se référait à l’initiative de la France, qui assure la présidence tournante de l’UE jusqu’au 1er juillet, pour résoudre le différend entre les deux pays.