Corruption: Pérou: les États-Unis autorisent l’extradition de l’ex-président Toledo

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CorruptionPérou: les États-Unis autorisent l’extradition de l’ex-président Toledo

Les États-Unis ont autorisé l’extradition de l’ancien président péruvien Alejandro Toledo (2001-2006) accusé de corruption dans son pays, a indiqué mardi le ministère public du Pérou.

Alejandro Toledo en 2016.

Alejandro Toledo en 2016.

AFP

«Nous avons appris que le département d’État américain a accordé l’extradition d’Alejandro Toledo Manrique, pour des délits de trafic d’influence et de blanchiment», a déclaré le ministère public dans un message sur Twitter. Il a précisé se «coordonner» avec les autorités «nationales et étrangères» en vue de «l’exécution prochaine de son extradition».

Le ministère public péruvien estime que la procédure pourrait aboutir d’ici deux mois.  «Aucun délai n’a été fixé, mais (…) nous espérons que cela ne dépassera pas huit semaines», a déclaré Alfredo Rebaza, procureur principal au sein du parquet péruvien en charge des extraditions, à la radio locale RPP.

Alejandro Toledo, 76 ans, réside aux États-Unis depuis la fin de son mandat de président. Il était retourné au Pérou en 2011 et 2016 pour se présenter à l’élection présidentielle mais il avait été battu.

Bracelet électronique

En 2019, l’ex-président avait été arrêté aux États-Unis pour des faits de corruption au Pérou. Il est depuis assigné à résidence à son domicile en Californie et porte un bracelet électronique. Il est soupçonné d’avoir perçu des dizaines de millions de dollars du groupe de construction brésilien Odebrecht, au cœur d’un vaste scandale en Amérique du Sud, en échange de l’obtention de marchés publics. À son arrivée sur le sol péruvien, il doit être placé en détention provisoire dans le cadre de cette affaire.

Le parquet requiert une peine de vingt ans et 6 mois de prison à l’encontre d’Alejandro Toledo, qui a reconnu qu’Odebrecht a versé au moins 34 millions de dollars et qu’il a reçu une partie de cette somme. Il clame cependant son innocence, affirmant que c’est un homme d’affaires aujourd’hui décédé, Josef Maiman, qui s’est occupé des transactions, selon les médias péruviens.

L’ancien président fait partie d’une liste d’anciens présidents péruviens poursuivis ou condamnés pour corruption: Alberto Fujimori (1990-2000), Ollanta Humala (2011-2016), Pedro Pablo Kuczynski (2016-2018), Martin Vizcarra (2018-2020) et Pedro Castillo (2021-2022).

(AFP)

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