Après les élections vaudoises, la délicate répartition des départements

Après la campagne qui fut longue, deux tours très disputés et des résultats qui ont changé la majorité du conseil, les élues et les élus vont devoir se répartir les départements. Fait rare selon le chancelier Vincent Grandjean, quatre membres du Gouvernement sont nouveaux. Comme la majorité a changé, il n’est pas acquis que les deux élues socialistes gardent de facto leur département: celui de la Santé pour Rebecca Ruiz et celui des infrastructures pour Nuria Gorrite.

Christelle Luisier, fortement pressentie pour être la nouvelle présidente, pourrait garder le sien, Institutions et territoire, qui conviendrait assez bien à sa fonction. Pour la nouvelle venue néophyte, Valérie Dittli, certains départements lui semblent peu accessibles comme les Finances, la Santé, la Formation ou les Infrastructures. Il se pourrait qu’elle reprenne le département de Philippe Leuba dévolu à l’Économie, mais aussi l’innovation et au sport, des domaines où elle pourrait apporter la fraîcheur qu’elle a montrée durant la campagne.

Au lendemain de la défaite de Cesla Amarelle, imputée à son mauvais rapport avec le corps enseignant, la droite devrait reprendre le Département de la formation. Le président du PLR est de cet avis dans 24 heures: «Nous devons nous réapproprier le thème de l’école». Mais avec qui? Comme il serait prématuré de confier cette tâche à Valérie Dittli, il reste donc Christelle Luisier, Frédéric Borloz et Isabelle Moret.

La première, si elle devient présidente, pourrait bien garder son département actuel. Frédéric Borloz pourrait vouloir soit les Finances ou l’Économie, plus proche de ses centres d’intérêt. Ce serait donc Isabelle Moret, qui paraît la plus susceptible de reprendre la Formation. Cela dit, la conseillère nationale a toujours été intéressée par les questions de santé et pourrait avoir des vues sur le département de Rebecca Ruiz. Mais dans ce cas, il manquerait toujours quelqu’un de droite à la Formation.

Quant à l’écologiste Vassilis Venizelos, il pourrait succéder tout naturellement à Béatrice Métraux à la tête du département de l’Environnement et la sécurité. À moins que la droite ne revendique cette officine centrale sur les questions climatiques.