Parlement - Les Suisses doivent savoir d’où viennent les aliments fabriqués à l’étranger

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ParlementLes Suisses doivent savoir d’où viennent les aliments fabriqués à l’étranger

Le National a accepté la motion de Jacques Nicolet (UDC/VD) qui demandait que Berne modifie la loi afin d’identifier le pays d’origine des denrées confectionnées à l’étranger.

Christine Talos
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Christine Talos
D’où provient le pain sur nos étals? Est-il vraiment suisse?

D’où provient le pain sur nos étals? Est-il vraiment suisse?

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Les consommateurs suisses doivent pouvoir savoir de quel pays proviennent les denrées alimentaires confectionnées ou préconfectionnées à l’étranger. Le National a accepté par 123 voix contre 61 une motion en ce sens de l’UDC vaudois Jacques Nicolet.

Les consommateurs sont trop souvent trompés sur la provenance des produits, a déclaré le député. «Qui n’a pas déjà acheté un bon pain encore tout chaud issu du fournil, laissant croire qu’il a été confectionné sur place et façonné à la main par un artisan boulanger?», interrogeait-il dans sa motion. «Pourtant il n’est pas rare de découvrir que le pain en question est un pain précuit, puis congelé, avant de parcourir de nombreux kilomètres depuis son pays d’élaboration, pour ensuite être simplement enfourné et vendu comme produit frais».

Alain Berset a rappelé que le droit actuel en matière de denrées alimentaires prévoit une désignation claire, obligatoire et par écrit du pays de production, avec une exception pour les produits vendus en vrac. «Il offre de plus suffisamment de possibilités pour mettre en valeur l’origine suisse des produits, qu’ils soient de boulangerie ou d’une autre nature», a souligné le Fribourgeois.

Faire «un paquet complet»

Mais il y a eu des développements depuis, a-t-il reconnu en citant l’acceptation par le Parlement l’an dernier d’une motion sur la déclaration du pays de production des pains et produits de boulangerie. «La mise en œuvre de cette motion est aujourd’hui en préparation. Cela devrait permettre d’aboutir à une meilleure information des consommateurs», a souligné Alain Berset. D’ailleurs, suite à l’adoption de cette motion, l’association Pain suisse a lancé le mois dernier une marque du même nom, «Pain suisse», qui permet une meilleure transparence pour les consommateurs et fixe les conditions de son utilisation, a-t-il cité en exemple.

Jacques Nicolet a rétorqué en faisant remarquer que sa motion ne concernait pas que le pain. Il y évoquait aussi les produits carnés et ceux issus de la production laitière notamment. «À mon sens, il serait donc utile d’accepter la motion et de faire un paquet complet avec ce que le Conseil fédéral est en train de traiter». Le Vaudois a donc été entendu.

Le sujet passe au Conseil des États.

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