Hockey sur glaceNon, Fribourg-Gottéron n’a pas été volé par les arbitres
Les officiels de l’acte IV entre les Dragons et Lugano ont accordé à la vidéo l’égalisation de Christoph Bertschy à la 28e minute avant de l’annuler, également à la vidéo. Explications.
- par
- Ruben Steiger
Fribourg-Gottéron s’est incliné vendredi à Lugano (3-2 ap) à l’occasion de l’acte IV du quart de finale qui oppose les deux équipes. La série est ainsi totalement relancée (2-2). Une scène de la rencontre, qui s’est déroulée en deuxième période, risque bien de faire parler chez les fans des Dragons.
Après une entame de partie ratée, les hommes de Christian Dubé ont poussé pour revenir dans le match. Ils ont d’abord réduit le score par Andreas Borgman (18e, 2-1). Puis, ils ont cru égaliser par Christoph Bertschy (28e) au terme d’une action confuse. Ceci en raison des changements de décisions des arbitres Mark Lemelin et Miroslav Stolc. Le processus des officiels était pourtant correct. Explications.
But annulé sur la glace
L’attaquant de Gottéron se montre le plus prompt pour se saisir du rebond devant Niklas Schlegel. Le numéro 28 glisse le puck au fond des filets, mais celui-ci ressort immédiatement. L’arbitre placé derrière le goal, qui n’a pas vu grand-chose en raison du nombre de joueurs présents dans la zone, effectue le geste «pas de but», suivi du geste de la vidéo.
La décision officielle avant d’aller à la vidéo
Les quatre directeurs de jeu se réunissent avant que les deux arbitres principaux aillent visionner les images à la table de chronométrage. Le but de cette discussion? Établir une décision officielle. Au terme d’un bref échange, ils changent d’avis et estiment que la réussite est valable. Si les images ne sont pas disponibles, peu importe la raison, le choix pris à cet instant fait foi.
La décision confirmée
À la vidéo, les arbitres peuvent vérifier différents éléments. Si le puck a franchi la ligne, si le but n’est pas inscrit de la main, s’il n’est pas entaché d’une crosse haute ou d’un mouvement du patin. Aucun des cas de figure ne s’applique ici, Mark Lemelin et Miroslav Stolc reviennent très vite sur la glace et valident l’égalisation fribourgeoise.
Le coach challenge de Luca Gianinazzi
Les images montraient pourtant un coup de crosse assez nette de Christoph Bertschy sur la mitaine de Niklas Schlegel. C’est ce geste qui a fait en sorte que le puck retombe sur la glace et soit disponible pour l’attaquant. Selon le règlement, les arbitres ne peuvent aller vérifier ce genre de cas uniquement sur demande de l’entraîneur de l’équipe concernée. Le staff de Lugano a vu la faute du Fribourgeois. Luca Ginainazzi prend son coach challenge et demande aux arbitres d’aller visionner une deuxième fois les images.
Un but logiquement annulé
Mark Lemelin et Miroslav Stolc retournent donc devant leur écran, mais cette fois, ils se focaliseront uniquement sur la faute potentielle de Christoph Bertschy. Les images ne laissent aucune place au doute et leur permettent de changer, avec certitude, leur première décision.
Fribourg-Gottéron ne peut donc pas incriminer cette décision arbitrale pour justifier sa défaite. D’autant plus que Ryan Gunderson (51e, 2-2) a fini par égaliser en jeu de puissance.
Comme mercredi, les raisons du revers des Dragons sont plutôt à chercher dans leurs difficultés à gérer leurs émotions et leur indiscipline (neuf pénalités mineures concédées). La dernière, contre Mauro Jörg en prolongation, fut celle de trop car Daniel Carr (61e, 3-2), auteur d’un triplé, a inscrit le but de la victoire et a remis Lugano sur les bons rails.