Coupe du monde: Le débat: Argentine-Croatie, qui va gagner?

Le dernier Argentine-Croatie, en groupe lors de la Coupe du monde 2018, s’était soldé par un sec et sonnant 3-0 en faveur de Luka Modric et ses coéquipiers. Mardi, le résultat sera tout autre.

L’Albiceleste va se qualifier pour la finale car elle compte dans ses rangs un Lionel Messi plus décisif que jamais avec son pays. En 2018, la Pulga, probablement tétanisée par l’enjeu, était passée un peu au travers de son Mondial. Cette année, il a délivré l’Argentine contre le Mexique et l’a portée depuis le début de la phase à élimination directe.

Plus que Messi, l’état d’esprit du groupe semble prêt à déplacer des montagnes pour son guide suprême. Même si la qualité du jeu n’est pas au rendez-vous, la sélection de Lionel Scaloni sait gagner depuis la Copa America remportée contre le Brésil en 2021.

Elle sait aussi se relever. Nombreux imaginaient déjà un nouvel échec après le cuisant revers contre l’Arabie saoudite en ouverture ou un craquage mental contre les Pays-Bas. Mais non, elle s’en sort toujours et semble destinée à quelque chose de grand.

Ce titre mondial, tout le peuple argentin de Buenos Aires à Doha l’attend. Le soutien des fervents supporters dans le Stade de Lusail mardi soir donnera l’impulsion décisive face à des Croates éprouvés, physiquement et mentalement, après deux succès aux tirs au but.

Impossible que cette équipe de Croatie ne vienne pas à bout de l’Argentine ce mardi soir. Et cela pour plein de raisons.

D’abord, elle a envie de prendre sa revanche sur la France, qu’elle pourrait rencontrer en finale, et contre laquelle elle a perdu en demi-finale en 1998 (en…France) et en finale en 2018 à Moscou. Elle veut désormais briser le signe indien.

Mais surtout, cette équipe croate semble totalement redynamisée. Il y a bien sûr, comme chef d’orchestre, Luka Modric, le Ballon d’Or 2018, qu’on n’avait plus vu aussi en forme depuis longtemps. Il est le diapason de cette équipe, le régulateur sans faille de son jeu.

Mais ce n’est pas tout. Le gardien Dominik Livakovic est chaud. N’a-t-il pas arrêté trois tirs au but des Japonais en 8e de finale et celui du Brésilien Rodrygo en quart?

Et puis, en attaque, Petkovic et Orsic, ont fait le job, notamment face au Brésil. Petkovic, servi par Orsic, a égalisé à la 117e minute (1-1), offrant les prolongations, puis des tirs au but aux Croates, spécialistes de l’exercice.

Pour toutes ces raisons, la Croatie va réussir à imposer sa loi à l’Argentine. Et si la rencontre devait se terminer aux buts, on saura de quel côté penchera la balance…