Travail: Pour l’USS, aucun salaire ne doit être inférieur à 4500 francs

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TravailPour l’USS, aucun salaire ne doit être inférieur à 4500 francs

Les travailleurs suisses doivent gagner correctement leur vie, estime l’Union syndicale suisse. Elle veut qu’après un apprentissage, chacun gagne au moins 5000 francs.

Selon la faîtière syndicale, près de 500’000 personnes actives à 100% gagnent moins de 4500 francs par mois en Suisse.

Selon la faîtière syndicale, près de 500’000 personnes actives à 100% gagnent moins de 4500 francs par mois en Suisse.

20min/Michael Scherrer

«Quiconque travaille dans ce pays mérite un salaire correct», réclame mardi l’Union syndicale suisse (USS). «Concrètement, aucun salaire ne doit être inférieur à 4500 francs et après un apprentissage, chacun devrait gagner au moins 5000 francs», estime-t-elle, dans un communiqué.

Selon l’USS, la situation financière des personnes à bas et moyens revenus devient toujours plus tendue. Une situation aggravée par l’inflation, les coûts de l’énergie en hausse ainsi que les primes maladie qui ne cessent d’augmenter. «La crise du pouvoir d’achat des familles à revenus normaux couvait depuis des années et le phénomène est en train de prendre des proportions alarmantes», s’inquiète-t-elle.

500’000 travailleurs à moins de 4500 francs

Les salaires trop bas dans plusieurs professions constituent désormais «un sérieux problème», aux yeux de l’USS. Ainsi dans le secteur de la boulangerie ou de la vente, un quart des employés ayant effectué un apprentissage gagne moins de 5000 francs par mois, cite-t-elle en exemple. En valeur réelle, les salaires ont même diminué pour ces catégories entre 2016 et 2020, relève-t-elle. Selon la faîtière syndicale, près de 500’000 personnes actives à 100% gagnent moins de 4500 francs par mois, alors que près d’un tiers d’entre elles ont pourtant achevé une formation.

«Même une formation de trois ou quatre ans ne protège plus face au risque d’un salaire trop bas», met donc en garde l’USS en présentant ses revendications. Outre un salaire de 4500 francs pour tout travailleur et un minimum de 5000 francs à l’issue d’un apprentissage, la faîtière souhaite aussi qu’un salaire minimal de 4000 francs (x13) représente «le minimum absolu» en Suisse.

«L’heure est venue d’augmenter les salaires des travailleurs»

L’USS prône aussi des hausses substantielles des subsides aux primes d’assurance-maladie, la compensation du renchérissement ainsi que des hausses de salaires réels. «La marche des affaires est bonne sinon excellente dans les entreprises. Et l’heure est venue d’augmenter les salaires des travailleurs», souligne-t-elle.

Par ailleurs, elle indique que les syndicats ont atteint une bonne partie de leurs objectifs dans les négociations salariales 2022/23, comme la pleine compensation du renchérissement, voire des augmentations de salaire. Mais la lutte n’est pas finie. «De nombreux cantons ne veulent pas accorder à leur personnel la compensation du renchérissement. Dans le commerce de détail non plus, les négociations ne se déroulent pas de manière satisfaisante», conclut-elle.


(cht)

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