Coupe du monde féminine 2023: La Jamaïque sort le Brésil et file en huitièmes avec la France

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Coupe du monde féminine 2023La Jamaïque sort le Brésil et file en huitièmes avec la France

Après l’Italie éliminée par l’Afrique du Sud, c’est au tour des Sud-Américaines de rentrer à la maison. Les Tricolores terminent premières de ce Groupe F en battant le Panama 6-3.

Christian Maillard
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Christian Maillard
Grande journée pour la Jamaïque qui élimine le Brésil.

Grande journée pour la Jamaïque qui élimine le Brésil.

AFP

Nouveau coup de tonnerre aux Antipodes. À Melbourne, le Brésil est éliminé au premier tour de la Coupe du monde féminine. Pour n’avoir pas été capables de s’imposer face à la Jamaïque, la star Marta et ses coéquipières auriverdes sont éliminées au détriment des «Reggae Girlz»qui terminent deuxièmes de ce Groupe F, juste derrière la France. Il s’agit d’une première pour la Jamaïque, à ce stade de la compétition, qui connaîtra son adversaire, jeudi. Pour le moment, la Colombie est la mieux placée pour les affronter.

Battu 2-1 par la France samedi dernier, le Brésil, troisième (4 pts), avait besoin d’une victoire pour se qualifier, ou d’un coup de pouce du Panama face aux Bleues. Mais la 8e nation mondiale s’est heurtée au mur défensif des Jamaïquaines, qui n’ont pas encaissé le moindre but dans la compétition. Et dans le même temps, à Sydney, les Panaméennes n’ont pas accompli de miracle (défaite 6-3).

Après le Canada, il s’agit de la deuxième sélection majeure à quitter, dès les groupes, un tournoi qui a montré que l’écart se resserrait entre les sélections établies et leurs poursuivantes.

À 37 ans, Marta a fait ses adieux à la Coupe du monde sur cette cruelle élimination.

À 37 ans, Marta a fait ses adieux à la Coupe du monde sur cette cruelle élimination.

AFP

Titulaire, l’attaquante star Marta a disputé son dernier match lors d’une Coupe du monde, sa sixième, à 37 ans. Elle avait fondu en larmes, mardi, en conférence de presse, au moment d’évoquer sa carrière et son héritage. La joueuse d’Orlando a été remplacée à la 81e minute, sans avoir eu la possibilité de marquer et d’ainsi devenir la première joueuse, hommes et femmes confondus, à marquer dans six éditions de la Coupe du monde.

Avec une formation largement remaniée, la France a pour sa part assuré sa qualification, grâce à sa large victoire contre le Panama (6-3) à Sydney lors de cette 3e journée du Mondial féminin de football.

Après cette émouvante ouverture du score des «Canaleras» (2e) – leur premier but du tournoi – où la capitaine Marta Cox était en pleurs après avoir réussi un coup franc de toute beauté, les 40’500 spectateurs du Sydney – Football Stadium dont le président de la FIFA, Gianni Infantino – ont assisté à un festival de buts, dès la première période. Les Bleues n’ont pas tremblé longtemps et se sont envolées grâce notamment à un triplé de l’attaquante Kadidiatou Diani (28e, 37e, 52e) pour filer vers les huitièmes.

La Française Kadidiatou Diani était en état de grâce avec trois buts à son compteur.

La Française Kadidiatou Diani était en état de grâce avec trois buts à son compteur.

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Cette première place donne confiance mais elle peut réserver un tirage difficile. Avant la dernière journée, la Colombie est en bonne position pour terminer première du groupe H devant la puissante Allemagne, qui hériterait donc des Bleues dans ce cas de figure. Une perspective peu réjouissante pour les joueuses d’Hervé Renard, qui n’ont jamais battu les Allemandes en grande compétition, éliminées l’année dernière en demi-finale de l’Euro par les coéquipières d’Alexandra Popp.

Des cadres reposées

En attendant d’être fixées, la mission est remplie pour les Bleues, avec la première place, des cadres reposées et un effectif concerné sans blessure. Le sélectionneur a pu utiliser 19 joueuses: seules les deux gardiennes remplaçantes et Naomie Feller, touchée au mollet, ne sont pas rentrées. Laurina Fazer et Viviane Asseyi ont grappillé quelques minutes.

Sur le banc, Wendie Renard et Eugénie Le Sommer ont pu se reposer et les trois Bleues (Dali, Karchaoui et Toletti) sous le coup d’un carton jaune, ont évité une éventuelle suspension lors du huitième.

Les Françaises ont même réussi à se faire peur en fin de match face au Petit Poucet d’Amérique centrale, qui joue son premier mondial à cause d’une erreur de la gardienne Pauline Peyraud-Magnin, mal placée (5-3, 87e). Vicki Becho a finalement soulagé ses coéquipières avec un but pour sa première titularisation (90e+10).

Les joueuses d’Hervé Renard sont en tout cas prévenues avant les matches couperet: sans intensité et sans impact dans les duels, elles sont tout de suite bousculées.

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