BerneLe National rend un vibrant hommage à Yves Nidegger
Le conseiller national genevois UDC a décidé de raccrocher les gants au Conseil national. Ses collègues lui ont fait une belle ovation.
- par
- Eric Felley
C’est par une longue ovation que les parlementaires ont salué jeudi le départ de leur collègue genevois Yves Nidegger (UDC/GE), qui a décidé de quitter le Conseil national après 16 années de bons et loyaux services. Personnage truculent et souvent décalé, l’avocat genevois a été très attentif à l’hommage que lui a rendu le président en exercice Martin Candinas (C/GR). «La force politique d’Yves Nidegger, c’est la tribune, a-t-il dit. Il se montre discret sur les initiatives parlementaires: sa dernière interpellation date de 2010… Et il a déposé au total trois motions et aucun postulat. Avec des membres du Conseil comme ça, nous n’aurions pas besoin de sessions spéciales».
Subliminal et sophistiqué
Le président n’a pas ménagé ses compliments à cet homme d’humeur égale: «Instruit, alerte et indépendant, Yves Nidegger aime le débat politique. Il a toujours représenté ses préoccupations avec compétence, astuce, passion, talent rhétorique et aussi avec esprit. Son humour subliminal est sophistiqué et déroute parfois ses collègues».
Sevrage et champignons
Le Genevois n’a pas pu cacher son émotion à l’écoute de ces belles paroles. Martin Candinas a cité la fin de sa lettre de démission: «Vous me manquerez, Monsieur le président, ainsi que tous mes collègues des chambres. Mes médecins m’ont préparé un sevrage à base de famille, de travail dans mon étude d’avocats, de culture de champignons et, bien sûr, de politique cantonale, on n’en guérit jamais complètement». Il retourne en effet siéger au Grand Conseil genevois.