FranceCrash aérien de la Germanwings: fin des poursuites
Au terme de l’instruction, les juges ont considéré que le geste commis par le copilote suicidaire n’était connu de personne.
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Le crash dans les Alpes d’un avion de Germanwings provoqué par le copilote dépressif avait fait 150 morts en 2015.
AFPUn non-lieu a été rendu en France dans l’enquête sur le crash, en 2015 dans les Alpes, d’un avion de la compagnie allemande Germanwings provoqué par le copilote dépressif et qui avait fait 150 morts, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Marseille.
L’ordonnance de non-lieu a été rendue le 21 février par les «vice-présidents chargés de l’instruction du pôle accidents collectifs du tribunal judiciaire de Marseille» (sud), selon un document confirmant une information du quotidien «Aujourd’hui» en France.
Copilote imprévisible
Elle clôt l’enquête ouverte contre X dans la foulée de l’accident pour «homicides involontaires par personne physique et par personne morale» et est conforme aux réquisitions du parquet de Marseille.
Le 24 mars 2015, à bord du vol 4U9525 reliant Barcelone à Düsseldorf, Andreas Lubitz, copilote de 27 ans sous antidépresseurs, avait profité de l’absence momentanée du commandant de bord, sorti du cockpit, pour projeter l’appareil, un Airbus A320, contre une montagne des Hautes-Alpes.
Le crash avait provoqué la mort des 144 passagers originaires de 19 pays, en majorité des Allemands (72) et des Espagnols (50) et de six membres d’équipage dont M. Lubitz.
Aucun autre responsable
Au terme de l’instruction, les juges ont considéré que «le geste d’Andreas Lubitz n’était pas prévisible, en ce que son intention suicidaire n’était connue de personne. Dès lors, personne ne pouvait agir en amont afin d’éviter l’acte du 24 mars 2015», a rapporté le parquet.
«Aucune faute caractérisée, ni aucune violation délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement ne pouvait être reprochée à la Germanwings, à la Lufthansa ou à ses dirigeants ou employés», écrivent les juges dans leur ordonnance. Ni même «aux médecins ayant pu connaître la situation médicale d’Andreas Lubitz dans les mois qui ont précédé le crash», ajoute le parquet.