Hockey sur glace: Robin Kovacs: «On a des fans extraordinaires à Lausanne!»

Et l’attente de Robin Kovacs a enfin pris fin! L’attaquant suédois du Lausanne HC, muet depuis le 17 février dernier et un doublé réussi sur la glace de Kloten, a attendu le parfait moment pour mettre un terme à sa disette personnelle: à savoir l’acte IV de la finale des play-off de National League contre les ZSC Lions, dans une Vaudoise aréna pleine comme un œuf et prête à s’embraser.

Alors lorsque le No 23 du LHC a trouvé l’ouverture à la 25e minute pour offrir un premier break (2-0) à ses couleurs, les 9600 spectateurs présents mardi soir ont pu exploser. Les murs de la patinoire de Malley en tremblent encore…

«Quel moment fantastique, savoure le joueur de 27 ans. J’adore ce genre de match. J’adore jouer pour une équipe, pour un club et, surtout, pour les supporters. Chaque fois que je joue pour un club, je joue avant tout pour les supporters, car je sais le temps qu’ils nous consacrent. C’est fantastique qu’ils soient là et qu’ils nous soutiennent à ce point. On a vraiment des fans extraordinaires à Lausanne!»

Difficile de contredire l’international du «Tre Kronor». Car entre le tifo géant déployé dans toute l’enceinte pour l’entrée des joueurs et la patinoire debout comme un seul homme à plusieurs reprises pour des instants exceptionnels de totale communion, le public lausannois s’est, lui aussi, montré à la hauteur de l’événement.

Folle, surtout en deuxième partie de rencontre, l’atmosphère a porté les Lions vaudois vers une magnifique victoire (5-2), qui leur permet de revenir à la hauteur de leurs homologues alémaniques dans la série (2-2). Une soirée tout simplement parfaite pour Robin Kovacs et consorts.

«On a très bien joué, se félicite le Suédois. On doit jouer chaque match de la sorte pour gagner cette série. C’est une victoire fantastique pour l’équipe et un succès important.»

Car le LHC a désormais effectué la moitié du chemin vers un premier sacre national. Notamment grâce à l’atout Robin Kovacs, que pas grand monde avait franchement vu venir. Longtemps à la cave, surnuméraire durant tout le quart de finale contre le HC Davos, il a fini par voir la lumière et retrouver la compétition le 1er avril dernier contre Fribourg-Gottéron.

Deux jours plus tard, il offrait le but de la victoire à Jason Fuchs à la 107e minute du marathon livré face aux Dragons. De quoi définitivement lancer les play-off du natif de Stockholm, encore décisif lors de l’acte II de la finale contre Zurich avec un assist sur la réussite victorieuse de Damien Riat. Son tour est finalement arrivé mardi soir.

«C’est toujours agréable de marquer, sourit le principal intéressé. J’ai eu une période compliquée, lors de laquelle j’entrais et sortais de l’alignement. Quand je jouais, je me créais toutefois beaucoup d’occasions de marquer. Mais quand tu n’as pas marqué depuis un moment, le puck a tendance à ne pas rentrer. Alors forcément, ça m’a vraiment fait du bien de le voir enfin entrer!»

Une délivrance que Robin Kovacs n’a pas pu partager avec sa famille, rentrée quelques jours au pays. Celle-ci sera toutefois de retour à temps pour vivre le dénouement de la finale. En attendant, l’ancien joueur de l’AIK, de Luleå ou encore d’Örebro va pouvoir savourer son inattendu rebond personnel.

«Ce sont toujours des périodes difficiles lorsque tu ne sais pas si tu vas jouer ou non, reprend l’ailier, sous contrat à Malley jusqu’en 2025. En ce qui me concerne, quand je ne suis pas heureux, je m’entraîne très dur afin d’être prêt dès que l’occasion se présente. Dernièrement, j’ai très bien joué contre Fribourg ainsi qu’en finale. Mon état d’esprit actuel est de prendre les choses au jour le jour, de me concentrer sur ce que je sais faire et d’aller sur la glace avec la volonté de le montrer.»

Chose qu’il a régulièrement réussi à faire tant en demi-finales que face aux ZSC Lions. Notamment grâce à sa bonne entente avec Jason Fuchs et Damien Riat sur le deuxième trio offensif lausannois.

«On avait déjà évolué ensemble durant la saison régulière, rappelle Robin Kovacs. Maintenant, ou joue ensemble en play-off. Et je dirais qu’on ne cesse de s’améliorer de match en match. Désormais, on se trouve facilement sur la glace. Il faut donc continuer de la sorte et construire sur cette base.»

Et devenir les héros de tout le peuple vaudois? Réponse dans deux voire trois matches, lorsque l’incroyable saison du LHC aura pris fin.