Levée de l’assignation à résidence de l’influenceur Andrew Tate

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RoumanieLevée de l’assignation à résidence de l’influenceur Andrew Tate

Inculpé pour traite d’êtres humains et viol, le masculiniste américano-britannique va bénéficier d’une mesure moins restrictive pendant 60 jours.

Andrew Tate (à g.) accompagné de son avocat.

Andrew Tate (à g.) accompagné de son avocat.

via REUTERS

L’influenceur masculiniste américano-britannique Andrew Tate est libéré de son assignation à résidence en Roumanie en l’attente de son procès pour traite d’êtres humains et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué vendredi la Cour d’appel de Bucarest. Son frère Tristan et des complices présumées, arrêtés en même temps que lui, sont également concernés par cette mesure moins restrictive, valable «pour une durée de 60 jours, du 4 août 2023 au 2 octobre 2023 inclus», a écrit la cour.

Durant cette période, les deux hommes respectivement âgés de 36 et 34 ans doivent se présenter régulièrement à la police et ne sont pas autorisés à quitter la région de Bucarest, où ils sont inculpés pour traite d’êtres humains et viol, sans le consentement du juge. Ils n’ont pas le droit de rencontrer les deux Roumaines coaccusées dans le dossier.

«Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude au système judiciaire roumain pour son examen équitable», ont-ils déclaré par le biais de leur porte-parole. «Cette issue positive nous permet de croire que d’autres développements favorables se profilent à l’horizon et que la vérité commence à prévaloir», ont-ils ajouté.

Arrêtés fin décembre, les frères Tate ont passé trois mois en détention provisoire avant d’être soumis à l’assignation qu’ils ont contestée à plusieurs reprises. La date du procès n’a pas encore été fixée.

Méthode du «loverboy»

Ils se sont installés il y a plusieurs années en Roumanie et sont soupçonnés d’avoir formé un réseau début 2021 dans ce pays d’Europe orientale, ainsi qu’aux États-Unis et au Royaume-Uni. D’après le dossier d’accusation de 370 pages, sept victimes ont été piégées par les Tate, qui simulaient des sentiments à leur égard (méthode dite du «loverboy»), avant d’être forcées «par des actes de violence physique et de coercition psychologique» à la production de films pornographiques. Les vidéos étaient ensuite diffusées sur des plateformes, permettant aux membres du réseau d’en retirer «des avantages financiers significatifs», selon le parquet.

Andrew Tate s’était d’abord fait connaître en participant à l’émission de télé-réalité «Big Brother» au Royaume-Uni, en 2016. Il avait rapidement été éliminé après la diffusion d’une vidéo le montrant en train de frapper une femme. Cet ancien champion de kickboxing s’est ensuite tourné vers les réseaux sociaux où il exhibe muscles, cigares et voitures de luxe, non sans succès auprès de millions d’adolescents qui le suivent. Il y promeut des thèses masculinistes et monnaie ses conseils aux hommes pour les aider à devenir riches.

(AFP)

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