Qatar 2022Les autres équipes surprises qui ont atteint les demies avant le Maroc
L’équipe du Maroc constitue la sensation de cette Coupe du monde. Mais avant elle, d’autres sélections ont surpris la planète football en ralliant les demi-finales.
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- AFP/EBA
Des États-Unis dès la première édition, en 1930, à la Corée du Sud et à la Turquie en 2002, d’autres équipes inattendues ont atteint les demi-finales d’une Coupe du monde avant le Maroc en 2022, opposé mercredi à la France (20h00).
1930: La première époque du «soccer» aux USA
Les États-Unis sont actuellement en train de vivre une explosion du «soccer» sur leur territoire. Il est attendu que la nouvelle popularité de ce sport connaisse un pic lors de la Coupe du monde 2026, qui aura lieu en partie sur le sol états-unien. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que par le passé, le football a déjà connu ses heures de gloires aux USA. C’était il y a près de 100 ans…
Dans les premières décennies du football, le «soccer» connaît un certain essor aux États-Unis et connaît une courte période dorée dans les années 1920. Lors du premier mondial de l’Histoire, en 1930, la sélection américaine est notamment composée de joueurs britanniques récemment naturalisés : cinq Écossais et un Anglais.
Le coup d’envoi d’USA-Belgique (3-0) est donné en même temps que France-Mexique. Ce sont là les deux premiers matches de la grande Histoire de la Coupe du monde. Contre le Paraguay (3-0), l’attaquant américain Bert Patenaude, déjà buteur une fois contre les Belges, inscrit le premier triplé de l’histoire du tournoi, mais en demie la «Team USA» subit la loi de l’Argentine (6-1).
1962: Le Chili poussé par son public
Poussée par la ferveur de ses supporters, la «Roja» chilienne réussit une Coupe du monde historique en 1962, dans le sillage de son attaquant Leonel Sanchez (4 buts). Elle sort d’un groupe redoutable en battant la Suisse (3-1) puis l’Italie (2-0) dans un match très dur passé à la postérité comme la «Bataille de Santiago».
Avant le coup de sifflet initial, l’ambiance est électrique, la faute à des articles de journaux en provenance de chaque camp ayant mis le feu aux poudres. Une fois sur le terrain, les deux équipes multiplient les mauvais coups, deux Italiens sont exclus et la police doit plusieurs fois intervenir pour séparer les joueurs! En fin de première mi-temps, deux joueurs finiront même par s’adresser des coups de pied et de poings.
En quarts, les Chiliens battent l’URSS (2-1) avant de plier en demies contre le futur vainqueur, le Brésil, sur des doublés de Vava et Garrincha (4-2). Ils arrachent la troisième place à la dernière minute contre la Yougoslavie (1-0).
1994: Bulgarie, génération Stoitchkov
Portée par une génération exceptionnelle, la Bulgarie atteint le dernier carré aux États-Unis, elle qui avait éliminé la France en phase de qualifications, privant les «Bleus» de Mondial 94.
Le leader bulgare se nomme Hristo Stoitchkov, co-meilleur buteur du tournoi avec le Russe Oleg Salenko (6 buts). Mais derrière la star du Barça de Johan Cruyff, il y a aussi Emil Kostadinov, Krasimir Balakov, le chauve Yordan Letchkov, qui abat l’Allemagne en quarts (2-1) d’une magnifique tête plongeante et le défenseur Trifon Ivanov au look inoubliable, pommettes saillantes, barbe et nuque longue.
L’aventure s’arrête contre l’Italie de Roberto Baggio (doublé) en demi-finales (2-1), et les Bulgares n’ont plus de jus pour la médaille de bronze, corrigés par la Suède (4-0).
2002: La folie Corée du Sud, la surprise turque
Portée par un public en délire et pas désavantagée par un arbitrage très critiqué en huitièmes et en quarts, la Corée du Sud de Guus Hiddink devient le premier demi-finaliste du continent asiatique. Elle bat l’Italie (2-1) en 8e de finale sur un but en or d’Ahn Jung-hwan, puis l’Espagne aux tirs au but (0-0 a.p., 5 t.a.b. à 3) avant de s’incliner contre l’Allemagne (1-0).
La Turquie, pour sa deuxième participation après 1954, fait pleurer l’autre hôte, le Japon (1-0) en huitièmes, puis le Sénégal (1-0 b.e.o.) en quarts grâce au but d’Ilhan Mansiz, avant de rendre les armes face au Brésil (1-0) de Ronaldo, buteur. Les Turcs remportent le match pour la 3e place (3-2) avec le but le plus rapide de l’histoire de la Coupe du monde, signé Hakan Sukur au bout de 10.8 secondes.