Covid-19AstraZeneca affirme que son vaccin en dose de rappel protège contre Omicron
Selon une étude indépendante, la troisième dose du vaccin du laboratoire anglo-suédois AstraZeneca renforce les anticorps contre le variant Omicron.
Le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca affirme, ce jeudi, qu’une troisième dose de son vaccin contre le Covid-19 augmente «significativement» le niveau d’anticorps contre Omicron, alors que ce variant du coronavirus déferle sur l’Europe et les États-Unis. «Les niveaux d’anticorps neutralisant Omicron après une troisième dose de Vaxzevria (son vaccin anti-Covid, ndlr) étaient globalement similaires aux niveaux atteints après deux doses contre le variant Delta», détaille le géant anglo-suédois. «Les niveaux observés après une troisième dose étaient plus élevés que les anticorps trouvés chez des individus qui avaient été auparavant infectés et se sont remis naturellement des autres variants du Covid-19.»
L’étude sur la troisième dose a été menée «de manière indépendante» par des chercheurs de l’Université d’Oxford, avec laquelle AstraZeneca a conçu son vaccin. Le Vaxzevria n’a pas été retenu pour les doses de rappel au Royaume-Uni, alors qu’il avait été le principal vaccin utilisé dans le pays pour les deux premières doses, aux côtés du Pfizer-BioNTech.
Destiné aux pays pauvres
Mais les pays développés privilégient les vaccins à ARNm, comme celui de Pfizer, et le sérum d’AstraZeneca est aujourd’hui principalement redirigé vers le programme international Covax, destiné aux pays pauvres. «C’est très encourageant de voir que les vaccins actuels ont un potentiel de protection contre Omicron après une troisième dose de rappel», a commenté John Bell, l’un des chercheurs de l’Université d’Oxford ayant mené l’étude. Les données manquent toutefois pour savoir combien de temps dure cette protection.
Il domine ou dominera
D’après le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Europe, Hans Kluge, le variant Omicron, à la propagation fulgurante, «devient ou est déjà devenu dominant dans plusieurs pays, y compris au Danemark, au Portugal et au Royaume-Uni». Le patron de l’OMS a cependant mis en garde, mercredi, contre l’illusion selon laquelle il suffirait d’administrer des doses de rappel pour se sortir de la pandémie de Covid-19.
Deux études menées au Royaume-Uni, publiées mercredi, montrent que les infections au variant Omicron sont moins susceptibles de provoquer des hospitalisations par comparaison avec le variant Delta, confirmant une tendance d’abord observée en Afrique du Sud.