Corée du Nord: Pyongyang a tiré deux nouveaux missiles balistiques

Publié

Corée du NordPyongyang a tiré deux nouveaux missiles balistiques

Le régime de Kim Jong-un a procédé au septième tir et huitième tir en l’espace de deux semaines.

Cette photo d’archives prise le 9 septembre 2022 montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un sur un écran de télévision dans une gare de Séoul.

Cette photo d’archives prise le 9 septembre 2022 montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un sur un écran de télévision dans une gare de Séoul.

AFP

La Corée du Nord a tiré deux nouveaux missiles balistiques dans la nuit de samedi à dimanche, quelques heures après la fin de manœuvres militaires conjointes ayant impliqué un porte-avions américain à propulsion nucléaire au large de la péninsule coréenne.

Plus tôt samedi, Pyongyang avait défendu la récente accélération de ses essais d’armement comme une «réaction légitime» face à des «menaces militaires directes des États-Unis». Il s’agit du septième tir de missiles en deux semaines.

Face à des négociations restées dans l’impasse, Pyongyang a intensifié ses activités liées à ses programmes d’armement interdits, tirant un missile balistique de portée intermédiaire passé au-dessus du Japon la semaine dernière. Et des responsables et des experts ont averti que le régime nord-coréen avait achevé les préparatifs d’un nouvel essai nucléaire.

«Grave provocation»

L’armée sud-coréenne a communiqué dimanche avoir «détecté entre 01h48 et 01h58 (18h48 et 18h58, en Suisse) deux missiles balistiques de courte portée tirés depuis la zone de Munchon dans la province de Kangwon vers la mer de l’Est», aussi appelée mer du Japon.

Les missiles «ont volé (sur une distance) d’approximativement 350 kilomètres à une altitude de 90 kilomètres», a rapporté l’état-major interarmes de Séoul dans un communiqué, évoquant une «grave provocation». Tokyo a également confirmé le tir des deux missiles, les gardes-côtes japonais affirmant qu’ils semblaient être retombés en dehors de la zone économique exclusive japonaise.

Le vice-ministre de la défense japonais, Toshiro Ino, a fait savoir que Tokyo analysait les missiles, ajoutant que «l’un ou l’autre pourrait être un missile balistique lancé par un sous-marin (SLBM)». Séoul a déclaré le mois dernier avoir détecté des éléments indiquant que le Nord se préparait à tirer un SLBM, un engin que Pyongyang a testé pour la dernière fois en mai.

Le commandement Indo-Pacifique des États-Unis (IndoPacom) a de son côté affirmé dans un communiqué «consulter étroitement ses alliés et partenaires», ajoutant que le tir met en évidence le caractère «déstabilisant» des programmes de missiles nord-coréens.

Essais et exercices

Les tirs de missiles de la Corée du Nord visent habituellement à développer de nouvelles capacités. Mais ses essais récents «depuis différents endroits et à des moments différents de la journée peuvent avoir pour objectif de démontrer (leur) état de préparation militaire», estime Leif-Eric Easley, professeur à l’université Ewha de Seoul.

«Ce n’est pas simplement à des fins d’autodéfense et de dissuasion comme le prétend Pyongyang», a-t-il estimé auprès de l’AFP. Selon lui, «le régime de Kim tente de contraindre Séoul, Tokyo et Washington à abandonner leur coopération sécuritaire».

La Corée du Nord mène depuis le début de l’année un nombre record d’essais. Le pays a adopté en septembre une nouvelle doctrine affirmant que son statut de puissance nucléaire est «irréversible». En réponse à la menace croissante du Nord, Séoul, Tokyo et Washington ont conduit des manœuvres militaires conjointes. Le porte-avions américain USS Ronald Reagan et son groupe de frappe ont ainsi été redéployés dans la zone la semaine dernière.

(AFP)

Ton opinion

4 commentaires