Les annonces du Conseil fédéral en directVaccination: persuadez quelqu'un et recevez un bon de 50 francs
Gratuité des tests, âge limite et encouragement à la vaccination: le gouvernement dévoile ses nouvelles décisions pour la lutte contre la pandémie en Suisse.
- par
- Yannick Weber
Ton opinion
C'est la fin
Après ces belles paroles, plus aucun journaliste ne souhaite poser de question et le porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi clôture cette conférence de presse. Nous vous remercions de l'avoir suivie en notre compagnie.
En résumé, voici les principales annonces du jour:
Les tests deviennent payants dès le 11 octobre pour tout le monde dès 16 ans. Les tests pour personnes symptômatiques et pour celles qui ne peuvent se faire vacciner restent gratuits.
Les tests répétés dans les entreprises et universités devraient pouvoir donner accès au certificat Covid
Le Conseil fédéral veut donner 50 francs aux personnes qui convainquent un proche de se faire vacciner
Des bus itinérants de vaccination et des «conseillers» doivent être engagés pour aller au contact des personnes qui ne se sont pas fait vacciner
Les personnes vaccinées à l'étranger pourront aller sur une plateforme internet nationale pour demander des certificats Covid suisses. Cela concerne les touristes et les Suisses de l'étranger
Les menaces
Une journaliste parle de l'agressivité de certaines personnes et sait que des politiciens reçoivent des menaces de mort. Et Alain Berset? «Ce n'est pas une question à laquelle j'aime répondre», dit-il. Il estime que cette ambiance est effectivement inhabituelle pour la Suisse. Il ne comprend d'ailleurs pas: en ce moment, la situation n'a rien à voir avec celle de la première vague, avec des restrictions massives de liberté. Aujourd'hui, tout est ouvert. «Le pire, ce serait que cette crise se poursuive».
Trop lent
Alain Berset revient sur le rythme de vaccination en Suisse. «À ce rythme, on serait au début de l'année prochaine au niveau où était le Portugal mi-septembre», illustre-t-il.
Virginie Masserey, elle, précise que le taux visé de 80% chez les 16-64 ans ne serait pas encore atteint à Noël au rythme actuel de vaccination.
Et le bon encore
Question: pourquoi donner un bon à une personne dont on ignore si elle a réellement donné des conseils, puisque la personne qui se vaccine peut désigner n'importe qui, juste pour offrir 50 francs à un ami? Pourquoi ne pas donner les 50 francs à la personne qui se fait vacciner?
«Cette personne reçoit le vaccin, c'est déjà pas mal, c'est même encore mieux», répond Alain Berset. Pour lui, récompenser la personne vaccinée directement serait une toute autre histoire.
Dur, dur
Alain Berset est mis sous pression avec cette histoire de bon cadeau: «c'est vrai, c'est peu conventionnel», admet-il. Mais, frappant légèrement sur son pupitre au rythme de ses paroles, il dit: «nous voulons sortir de la crise!»
Le bon fait bondir
On ne lâche pas la grappe: un autre journaliste revient sur le bon de 50 francs et soulève une possibilité absurde: est-ce que la personne qui convainc doit elle-même être vaccinée? Ou est-ce qu'un antivax peut recevoir 50 francs s'il connaît une personne qui veut aller se faire vacciner pour ensuite aller manger une pizza ensemble?
«La question, c'est qu'on veut motiver les gens à en discuter, et les motiver à aller dans la bonne direction. On ne fera pas ce type de contrôle», dit Alain Berset, qui répète, encore une fois, que la situation «est particulière, et les solutions aussi».
Quelle temporalité?
Un journaliste fait remarquer qu'il y a une consultation, puis une décision, puis une mise en place: rien ne sera fait avant novembre. Pas trop tard?
«Si on y avait pensé plus tôt, on nous aurait reproché de venir trop tôt», dit Alain Berset. Il défend l'idée de la consultation: les Cantons seront impliqués et ils doivent pouvoir se prononcer sur la façon de mettre les choses en place.
C'est parti pour les questions
On commence fort: un journaliste demande à Alain Berset si le Conseil fédéral n'est pas un peu «déséspéré» de devoir proposer de l'argent pour inciter à la vaccination.
«C'est vrai que c'est une solution un peu particulière. Mais nous sommes dans une situation particulière», évacue-t-il. «On est prêt à mettre en discussion des éléments que l'on n'aurait jamais pensé mettre en discussion».
Allez!
«On peut le faire», dit Alain Berset en conclusion de son discours. «Nous avons tout en main pour sortir de cette crise», dit-il.
Une pause
Alain Berset reprend son discours en allemand pour les Alémaniques qui ne comprennent pas notre langue. L'occasion de refaire un point sur les annonces:
Les tests deviennent payants dès le 11 octobre pour tout le monde dès 16 ans.
Les tests répétés dans les entreprises et universités devraient pouvoir donner accès au certificat Covid
Le Conseil fédéral veut donner 50 francs aux personnes qui convainquent un proche de se faire vacciner
Des bus itinérants de vaccination et des «conseillers» doivent être engagés pour aller au contact des personnes qui ne se sont pas fait vacciner
Touristes et Suisses de l'étranger
Le Conseil fédéral va créer une plateforme électronique centralisée pour que les touristes et les Suisses de l'étranger, ou toute personne vaccinée à l'étranger, puissent demander un certificat Covid suisse. Ce seront aux cantons de les délivrer.
Des certificats pour tous
Alain Berset passe aux tests et va vite en besogne: non, les tests ne resteront pas gratuits. Dès 16 ans, il faudra payer dès le 11 octobre. Les personnes avec symptômes pourront toujours faire se tester gratuitement, ainsi que celles qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons médicales.
Par contre, les tests répétés en entreprises ou dans les universités par exemple pourront désormais donner droit au certificat Covid.
Décision prise le 13 octobre
Les Cantons ont dix jours pour donner leur avis. Le Conseil fédéral prendra une décision le mercredi 13 octobre.
Des gros sous
Le montant articlé pour l'offensive: 150 millions. «Il faut mettre ça en relation avec les 50 millions que nous coûtent chaque semaine les tests de dépistage», dit Alain Berset. «On est en crise», et il faut se donner les moyens d'en sortir, dit-il.
Quatre piliers
L'offensive se déroulera en quatre points:
Une semaine nationale de vaccination
Insister sur les unités mobiles: mettre en circulation 170 bus supplémentaires, qui s'ajouteraient aux 50 déjà en circulation. Le but: aller à la rencontre des gens, sans que ceux-ci n'aient à se déplacer dans des centres. «Dans les vallées, sur les places du village, devant les stades de foot, dans les centres commerciaux», énumère-t-il.
Le Conseil fédéral veut engager 1700 personnes pour «chercher le dialogue» avec ceux qui ne se sont pas fait vacciner
Un «système d'incitation pour les proches». En clair: ceux qui convainquent un proche de se faire vacciner devrait être récompensé par un bon de 50 francs.
Un taux idéal
Il faudrait atteindre un taux de 80% dans la population de 18 à 65 ans. «Dans un mois, on sera encore 10% trop bas». Il faut donc continuer à faciliter l'accès à la vaccination. Alain Berset dit que les pays qui ont vacciné plus intensément ont rendu extrêmement accessible la vaccination. La Suisse va donc opérer une «offensive» pour la vaccination.
Alain Berset commence néanmoins en remerciant ceux qui ont déjà fait le pas. Avant d'orienter son discours sur les récalcitrants. «Mais il faut rappeler que c'est un choix libre», veut-il rassurer.
La Suisse à la traîne
La Suisse a des taux de vaccinatons parmi «les plus bas d'Europe», avec 57%. Alain Berset cite, en comparaison, les 85% au Portugal, 75% au Danemark et en Irlande, et au-dessus de 70% aussi en Belgique. «Et le rythme continue à ralentir», constate-t-il.
Soins intensifs
Il estime tout de même que la situation dans les soins intensifs reste «tendue». En tout cas, elle l'est bien plus que l'année passée à la même période. «Cela incite à une certaine prudence». Il faut que le taux d'immunité soit encore plus élevé. «Le meilleur ami, pour cela, c'est la vaccination. Or le taux de vaccination reste trop faible».
Dynamique positive
La situation épidémiologique n'est pas catastrophique. Les hospitalisations baissent, le nombre de cas aussi. Alain Berset y voit une situation «très favorable». Ceci, grâce à la vaccination, grâce au certificat, et grâce à la fin de la période des retours de vacances.
C'est parti
Alain Berset prend la parole. Il commence en parlant de la «vaste offensive» à venir pour encourager la vaccination. Il développera ensuite la question des tests.
Tests payants: on garde le cap
Le Conseil fédéral, par contre, ne bouge pas d'un iota sur les tests. Ils deviendront payants pour tout le monde dès 16 ans. Seule exception: celles et ceux qui auront reçu une première dose et qui sont en attente de la deuxième pourront obtenir des certificats Covid via des tests qui resteront gratuits. Dernier délai: fin novembre.
Semaine nationale
Le Conseil fédéral va également décréter une «semaine nationale de la vaccination». Il fera circuler 170 bus de vaccination mobile à travers le pays. Enfin, il veut engager 1700 conseillers qui contacteront des indécis afin de mener des entretiens personnels avec eux. Le budget maximum prévu est de 150 millions de francs. Ces propositions sont mises en consultation auprès des cantons.
Convainquez pour gagner des sous
Le Conseil fédéral annonce une «offensive» pour la vaccination et brise un tabou: il va sortir le porte-monnaie en guise d'incitation. Mais ce ne sont pas les personnes qui iront se faire vacciner qui recevront de l'argent, mais ceux ou celles qui les auront convaincu de le faire.
Concrètement, les personnes qui iront se faire vacciner pourront désigner la personne qui les a convaincu. Cette personne recevra, via son canton, un bon de 50 francs. Le canton en question décidera où celui-ci pourra être utilisé.
Quel âge limite?
Bonjour et bienvenue parmi nous pour suivre en direct la conférence de presse du conseiller fédéral Alain Berset.
Le Conseil fédéral veut rendre payants dès le 10 octobre les tests destinés à obtenir un certificat Covid pour toutes les personnes de plus de 16 ans. Des Cantons souhaitent que cet âge soit relevé à 25 ans. Selon les bruits de couloir, le Conseil fédéral pourrait trancher et choisir la voie du milieu et fixer cet âge à 20 ans.
Par ailleurs, les tests devraient rester gratuits jusqu'à fin novembre pour les personnes qui ont reçu une première dose et qui sont en attente de la deuxième. Pour tous les autres, il faudra passer à la caisse. En revanche, les tests pour les personnes qui présentent des symptômes resteront gratuits mais ne donneront pas accès au certificat Covid.