FootballManchester United remporte la Coupe de la ligue
En finale, les Mancuniens ont battu Newcastle 2-0, samedi à Wembley. Il s’agit du premier trophée des Red Devils depuis 2017.
Après six années à courir après un trophée, Manchester United a fait parler son expérience et son potentiel offensif supérieurs pour dominer Newcastle (2-0) hier, en finale de la Coupe de la Ligue anglaise, à Wembley. Deux buts coup sur coup après la demie heure de jeu, une déviation de la tête décroisée de Casemiro sur coup franc et une remise de Marcus Rashford déviée dans son but par Sven Botman, ont fait la différence.
De Gea et Rashford déjà là
Premier trophée attribué en Angleterre dans la saison, la Coupe de la Ligue peut paraître une récompense bien modeste à l’échelle du palmarès du club, mais les supporters n’ont pas boudé leur plaisir après ce qui a dû leur sembler une éternité. Leur attente a certes été moins longue que celle des fans de Newcastle, dont la dernière finale remontait à la Coupe d’Angleterre en 1999, et le dernier titre à la Coupe d’Europe des Villes de Foire, première mouture de la C3, en 1969.
Côté joueurs, seuls David de Gea et Marcus Rashford étaient de la victoire contre Southampton (3-2), en 2017, dans la même compétition, avec un doublé de Zaltan Ibrahimovic. Anthony Martial aussi, mais il est actuellement blessé. Trois mois après ce sacre, les Red Devils s’étaient aussi adjugé la Ligue Europa, mais n’avaient fini que 6es du championnat.
Patients et réalistes
Ils pourraient faire mieux cette année, puisqu’ils sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la C3 et de la Coupe d’Angleterre, ainsi que 3es en championnat. La maîtrise dont ils ont fait preuve dans la gestion de ce grand rendez-vous peut leur donner confiance pour la suite.
Face aux Magpies, 5es et meilleure défense du championnat, ils ont su se montrer patients et réalistes, avant de défendre leur avantage sans grande frayeur, De Gea s’appropriant le record de matches sans encaisser de but dans le club, avec 181, dépassant Peter Schmeichel. On pourrait leur reprocher un manque de volonté de faire encore plus mal à l’adversaire en contre.
Casemiro ouvre le score
Mais l’influx laissé jeudi dans le match retour contre Barcelone pour arracher la qualification en C3 après avoir été mené au score (2-2, 2-1), et le fait qu’il s’agisse déjà de leur 19e match en deux mois et cinq jours depuis le retour du Mondial -- contre le 14e pour leurs adversaires --, incite à la mansuétude sur ce point. Il faut dire que l’attaque sera sans doute le grand chantier de l’été du côté de Newcastle, qui a débuté en 4-5-1 avant de passer en 4-4-2 après la pause avec l’entrée d’Alexander Isak, l’attaquant suédois acheté 70 millions d’euros cet été mais qui peine à s’adapter au foot anglais.
Tout s’est décanté après la demie heure de jeu et les «Toons», autre surnom des joueurs en noir et blanc, repenseront longtemps à ce pas de danse avec lequel Allan Saint-Maximin s’est débarrassé de Diogo Dalot avant de voir sa frappe en angle fermé repoussée d’une manchette par David de Gea (32e). Sur l’action suivante, Manchester s’est procuré un coup-franc sur la gauche, tiré par Luke Shaw et qui a trouvé la tête victorieuse de Casemiro (1-0, 33e).
Le retour de Loris Karius
Quelques minutes à peine plus tard, Wout Weghorst a parfaitement lancé Rashford dans la surface qui a provoqué le contre-son-camp de Botman (2-0, 39e). Remplaçant de Nick Pope, le gardien international anglais expulsé lors du match contre Liverpool, Loris Karius n’a rien eu à se reprocher pour son premier match depuis deux ans.
Il a même réalisé trois belles parades sur une frappe lointaine enroulée de Weghorst (45+3), un tir à ras de terre de Rashford (74e) et dans un face-à-face avec Bruno Fernandes dans le temps additionnel. Le latéral de Newcastle Dan Burn a bien failli faire se lever la moitié noire et blanche de Wembley sur une tête à la 43e, mais elle n’était finalement pas cadrée. Et à la 68e minute, deux défenseurs de Manchester ont dû faire barrage de leur corps sur deux frappes à l’entrée de la surface pour offrir le premier succès de l’ère Ten Hag, qui semble en appeler d’autres.