Diplomatie: Washington met en garde l’Iran contre une «dépendance» envers la Russie

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DiplomatieWashington met en garde l’Iran contre une «dépendance» envers la Russie

Cet avertissement de la diplomatie américaine intervient après la visite de Vladimir Poutine en Iran cette semaine.

Une rencontre entre le président iranien Hassan Rohani (centre), Vladimir Poutine (gauche) et le président turc Erdogan en septembre 2018.

Une rencontre entre le président iranien Hassan Rohani (centre), Vladimir Poutine (gauche) et le président turc Erdogan en septembre 2018.

AFP

Les États-Unis ont averti l’Iran mercredi qu’il risquait une forme de «dépendance» envers une Russie isolée après que Téhéran a reçu Vladimir Poutine cette semaine. Le président russe s’est rendu dans la capitale iranienne mardi pour un sommet tripartite avec ses homologues iranien et turc dont le sujet officiel était la situation en Syrie.

Mais les discussions ont aussi porté sur la guerre en Ukraine, et le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé à renforcer «la coopération sur le long terme» avec la Russie, malgré l’abstention de l’Iran lors d’un vote aux Nations Unies condamnant Moscou pour son invasion de l’Ukraine.

«L’Iran a désormais uni sa destinée avec un petit nombre de pays qui se sont parés du voile de la neutralité, pour finalement soutenir le président Poutine dans sa guerre contre l’Ukraine et le peuple ukrainien», a déclaré le porte-parole du département d’État américain Ned Price. Selon lui, une telle décision pourrait entraîner le pays dans «une position de dépendance relative envers un pays comme la Russie».

Deux visites russes en Iran cet été

Les États-Unis ont récemment publié des informations indiquant que des responsables russes ont visité l’Iran au moins deux fois cet été afin d’inspecter des drones de combat que devrait livrer Téhéran à Moscou, qui cherche à renforcer son arsenal face aux armes occidentales livrées à l’Ukraine. Ned Price a exhorté l’Iran à accepter un retour à l’accord de 2015 sur le nucléaire – un retour soutenu par Joe Biden après le retrait décidé par son prédécesseur Donald Trump. Le porte-parole a également appelé Téhéran à entreprendre une «nouvelle relation économique avec d’autres pays dans le monde».

Les négociations sur le nucléaire sont au point mort, notamment en raison de la demande par l’Iran que Joe Biden lève les sanctions contre les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Malgré les critiques émises par Washington sur le sommet en Iran, le chef de la CIA Bill Burns, qui en tant que diplomate avait aidé à négocier l’accord avec l’Iran, a affirmé que les deux pays se tendaient la main principalement car «tous les deux cherchent à rompre leur isolement politique» et sont l’objet de sanctions.

«Mais s’ils ont besoin l’un de l’autre, ils ne se font pas vraiment confiance au sens où ils sont rivaux en matière d’énergie et des concurrents historiques», a déclaré Bill Burns au Forum sur la sécurité d’Aspen, dans le Colorado. Moscou possède un fort passif d’interventionnisme en Iran, ayant occupé la ville-clé de Tabriz dans le nord au début du XXe siècle, et se joignant au Royaume-Uni dans son invasion du pays en 1941.

(AFP)

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