Objectifs climatiquesGreenpeace dénonce les investissements d’UBS et Credit Suisse
Pour l’organisation de défense de l’environnement, les deux grandes banques suisses sont toujours sur la mauvaise voie concernant leurs investissements dans le pétrole et le gaz.
- par
- Eric Felley
L’organisation écologiste Greenpeace dénonce mardi dans un communiqué les investissements faits par Credit Suisse et UBS dans les énergies fossiles: «En 2021, les grandes banques suisses Credit Suisse et UBS ont financé l’extraction et la production de combustibles fossiles comme le pétrole, le gaz et le charbon pour environ 13 milliards de dollars. Près de 3.4 milliards de dollars ont même été investis dans l’expansion des capacités de production de ces énergies fossiles».
Pour le spécialiste financier de l’organisation, Peter Haberstich: «Soutenir des entreprises qui exploitent de nouveaux gisements de pétrole et de gaz et construisent de nouvelles centrales au charbon n’est en aucune façon compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat».
Directives lacunaires
Greenpeace constate que d’un côté les banques ont validé l’Accord de Paris qui veut réduire les émissions de gaz à effets de serre pour 2050, mais de l’autre elle poursuit une stratégie visant à soutenir les énergies dont il faudrait se passer et parle «d’inconséquence»: «Les directives des grandes banques concernant le financement des combustibles fossiles particulièrement nocifs pour le climat et l’environnement, comme le charbon et les sables bitumineux, sont encore bien trop peu précises et trop lacunaires».
Diminuer par deux les investissements actuels
L’organisation demande donc que ces deux établissements cessent d’investir dans de nouveaux projets d’énergies fossiles et de diminuer par deux leurs investissements en cours: «Les deux banques doivent enfin montrer comment elles entendent atteindre concrètement l’objectif de zéro net émission d’ici 2050. Ces instituts financiers doivent se fixer des étapes concrètes pour les marchés financiers et la gestion de fortune. Si les banques ne veulent pas manquer les objectifs climatiques 2050, elles doivent diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre qu’elles financent par leurs activités.»