Colombie11 rebelles des ex-FARC tués par l’armée dans le sud du pays
L’armée colombienne a annoncé la mort d’au moins onze rebelles dissidents des anciens FARC mardi, près de la frontière avec le Pérou.
Au moins onze rebelles dissidents des ex-FARC qui ont rejeté l’accord de paix de 2016 ont été tués lors d’opérations militaires à la frontière avec le Pérou, a annoncé mardi l’armée colombienne.
Selon le général Alberto Rodriguez, ils appartenaient à la Segunda Marquetalia, l’une des deux grandes factions des ex-Forces armées révolutionnaires de Colombie (marxistes) commandée par l’ancien numéro deux des FARC, Ivan Marquez, ex-négociateur des accords de paix qui avaient mis fin à cinquante ans de conflit.
Quatre autres guérilleros «blessés dans les combats» à Puerto Leguizamo, dans le département du Putumayo (sud), ont été arrêtés, a-t-il ajouté. Le général a expliqué que les rebelles tués étaient sous les ordres d’un chef, dont l’alias est «Bruno», chargé de «collecter la pâte de base de coca», l’un des composants de la cocaïne, «pour la commercialiser» dans cette région du pays.
Grandes étendues de coca
Le Putumayo, qui borde le Pérou et l’Équateur, est parmi les départements où sont cultivées les plus grandes étendues de coca, la Colombie étant le premier producteur mondial de cocaïne et les États-Unis le plus grand marché.
Les dissidents des FARC se disputent les revenus de ce juteux trafic avec l’Armée de libération nationale (ELN, guévariste), la dernière guérilla encore active en Colombie. Fin février, au moins 23 dissidents des ex-FARC ont été abattus lors d’opérations de l’armée colombienne à la frontière avec le Venezuela.
Sans commandement unifié, les différents groupes dissidents des ex-FARC comptent environ 5200 combattants répartis dans plusieurs régions du pays, selon l’ONG Indepaz. Ils se financent principalement par les revenus du trafic de drogue et l’exploitation minière illégale.