SyrieQuatre civils tués par des tirs du régime dans la ville d’Idleb
La région d’Idleb représente le dernier grand bastion rebelle de Syrie et abrite environ trois millions de personnes, dont une majorité de réfugiés.
Les tirs d’artillerie du régime ont tué mardi quatre civils, dont un enfant, dans la ville d’Idleb, dernier grand bastion rebelle de Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Il s’agit du premier bombardement aussi meurtrier sur cette ville du nord-ouest du pays depuis environ 10 mois, selon l’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
Les bombardements des combattants pro-Damas ont tué une femme dans un quartier résidentiel. Un haut responsable d’université et son fils, ainsi qu’un autre homme, ont également perdu la vie lorsque des tirs d’artillerie se sont abattus près d’une piscine en bordure de la capitale provinciale, a déclaré l’Observatoire basé en Grande-Bretagne.
Un correspondant de l’AFP dans la ville d’Idleb a vu des secouristes et des civils transporter le corps d’une jeune femme de la maison familiale vers une ambulance, tandis que des badauds alarmés fuyaient les lieux par crainte de nouveaux tirs d’artillerie.
Violations du cessez-le-feu
La région d’Idleb abrite environ trois millions de personnes, dont les deux tiers sont des déplacés venus d’autres régions du pays en guerre depuis plus d’une décennie. Le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, et ses alliés contrôlent environ la moitié de la province, comprenant la capitale, ainsi que certaines parties des provinces voisines.
La région fait l’objet d’un cessez-le-feu depuis mars 2020, après une offensive du régime de trois mois ayant déplacé près d’un million de personnes, selon l’ONU. Malgré des violations répétées, le cessez-le-feu a été globalement respecté mais, depuis juin, les forces du régime ont intensifié leurs bombardements sur le sud de la région.
Le président syrien Bachar el-Assad a prêté serment en juillet pour un nouveau mandat, promettant de faire de la «libération des parties de la patrie qui doivent encore l’être» l’une de ses principales priorités. Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie, la guerre en Syrie a fait près d’un demi-million de morts selon l’OSDH, et a déplacé plusieurs millions de personnes.