MexiqueLes autorités mexicaines confirment la tuerie du Michoacan
Les médias mexicaines donnent un bilan de 10 à 17 morts pour un règlement de comptes sanglant entre deux branches du Cartel Jalisco Nouvelle Génération.
![Les assassins présumés ont eu le temps de nettoyer les lieux et d’emporter les corps avant l’arrivée des forces de sécurité. (Image d’illustration) Les assassins présumés ont eu le temps de nettoyer les lieux et d’emporter les corps avant l’arrivée des forces de sécurité. (Image d’illustration)](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/e223b7b4-427b-42f4-85bf-5cf972ddf4f1.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1435&fp-x=0.5&fp-y=0.5003484320557491&s=4add3953b3a31d182880adc223fb5dc7)
Les assassins présumés ont eu le temps de nettoyer les lieux et d’emporter les corps avant l’arrivée des forces de sécurité. (Image d’illustration)
AFPLe gouvernement mexicain a attribué mardi une fusillade survenue dimanche dans l’Ouest du pays à un règlement de comptes entre deux branches rivales du plus grand cartel de la drogue, sans confirmer le bilan de 10 à 17 morts avancé par les médias.
Un responsable sécuritaire a commenté devant la presse la vidéo amateur anonyme qui montre l’exécution par des hommes armés d’une dizaine d’individus alignés contre un mur, les mains en l’air, dimanche dans une localité de l’État du Michoacan, proche de l’État voisin du Jalisco.
Il s’agit d’«une possible vengeance entre groupes (…) qui dépendent de la même structure criminelle connue comme le Cartel Jalisco Nouvelle Génération», a déclaré le sous-secrétaire à la Sécurité Ricardo Mejía, lors de la conférence de presse quotidienne du chef de l’État.
Funérailles
Le «CJNG», l’un des plus puissant du Mexique, opère aux États-Unis, et jusqu’en Europe, en Asie et en Australie, d’après les États-Unis qui ont proposé dix millions de dollars pour l’arrestation de son chef, Nemesio Oseguera Cervantes, alias «El Mencho», dès 2018.
Dans le détail, l’une des victimes, Alejandro, est arrivée aux funérailles de sa mère dimanche vers 15h30 dans la localité de San José de Gracia, d’après le responsable sécuritaire. Alejandro était accompagné d’une quinzaine d’hommes armés chargés de sa sécurité.
Cinq minutes plus tard, une quarantaine d’hommes armés d’un autre groupe ont surgi à leur tour, désarmant leurs rivaux, en les plaçant «en dehors d’une maison, contre un portail». Alejandro a tenté de négocier par téléphone avant d’être abattu par l’un de ses rivaux, Abel.
«Pas de corps»
Des tirs en rafales se font alors entendre sur la vidéo. «Nous ne pouvons pas confirmer aucun bilan parce qu’il n’y a pas de corps», a ajouté Ricardo Mejia, faisant état de traces de sang au sol. Les assassins présumés ont eu le temps de nettoyer les lieux et d’emporter les corps avant l’arrivée des forces de sécurité plusieurs heures plus tard, d’après des médias mexicains.
Ricardo Mejia a fait son exposé en présence du président Andres Manuel Lopez Obrador, qui avait espéré lundi que les faits ne soient «pas vrais». Élu en 2018, le président a tenté une stratégie d’«accolades, pas de fusillades» face à la violence dans son pays qui s’est traduite l’année dernière par plus de 33’308 assassinats (91 par jour), en légère baisse par rapport aux records de 2019 et 2020.
Dans le même temps, l’exécutif a créé un nouveau corps de sécurité, la Garde nationale. Quelque 340’000 personnes ont été tués depuis 2006, date à laquelle l’ex-président Felipe Calderon a déclaré une «guerre totale» contre le narco-trafic.