Hockey: Un succès ajoulot dans un processus d’apprentissage

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HockeyUn succès ajoulot dans un processus d’apprentissage

Le HC Ajoie est enfin parvenu à prendre la mesure de son voisin du HC Bienne vendredi au terme de la séance de tirs au but (6-5). Pour Kevin Fey, ces deux points face au dernier finaliste sont positifs avant le déplacement chez le champion.    

Julien Boegli  Porrentruy
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Julien Boegli Porrentruy
Audette a défié le portier adverse.

Audette a défié le portier adverse.

Jonathan Vallat/freshfocus

Depuis leur accession à l’élite du hockey suisse, le HC Bienne demeurait le seul adversaire contre lequel les hockeyeurs ajoulots n’avaient pas encore pris le moindre point (8 défaites jusque-là). Cette première confrontation de la saison, riche en rebondissements, leur a permis de corriger cette anomalie forcément dérangeante dans le Jura, quand on connaît la rivalité historique entre les deux voisins de l’Arc jurassien.

Buteur sur le 5-2 que l’on pensait alors décisif (28e), Kevin Fey devait bien reconnaître qu’une légère amertume l’accompagnait au terme de ce derby débridé. «Il y a un petit goût d’inachevé, cette impression que l’on a perdu un point.» Le sentiment du défenseur de poche de 32 ans était évidemment partagé dans les travées de Porrentruy vendredi soir.

En laissant filer une avance de trois longueurs dans la dernière période face à un adversaire loin du niveau qu’il est capable de proposer mais qui a malgré tout su réagir, quelques regrets finissaient forcément par jaillir dans les discours. «Malgré le retour biennois, on a pris deux points. Pas sûr qu’on les aurait obtenus la saison passée. Il y a beaucoup de positif à retirer de ce résultat, que l’on peut inscrire dans notre processus d’apprentissage», assure celui pour qui le fait de faire trembler les filets n’est de loin pas monnaie courante.

Reste que s’il y a une équipe qu’il ne faut jamais enterrer, capable de sortir à tout moment du trou dans lequel elle végète et d’inverser un score défavorable, c’est bien Bienne. Et ça, Kevin Fey (9 saisons passées dans le Seeland de 2013 à 2022), le sait mieux que quiconque: «C’est vrai, elle demeure dangereuse quel que soit le résultat et l’a démontré une fois encore. Il y a tellement de qualité qui se dégage de ce collectif. On a analysé son jeu le matin à la vidéo, on savait parfaitement comment Bienne procède, notamment en laissant un homme libre au second poteau. On a pourtant pris des buts dans cette configuration.» Le 1-1 de Jere Sallinen et le 5-5 de Luca Cunti, en l’occurrence.

Guillaume Asselin a réussi son penalty.

Guillaume Asselin a réussi son penalty.

Jonathan Vallat/freshfocus

Un manque de maturité ? «C’est cela. On n’a pas toujours pris les bonnes décisions dans le dernier tiers. Mais cela fait partie du processus d’apprentissage.» Quatre matches, cinq points mis au chaud. Tous à la maison. Le début de parcours des Jurassiens est encourageant. Dans le contenu, malgré des revers à Zurich et Lugano, les motifs de satisfaction sont bien présents. «On a un groupe de qualité. Il faudra aussi aller chercher des points que l’on ne mérite pas forcément. Bien jouer sans résultat comptable au final ne doit plus nous réjouir. Ce discours n’est plus le nôtre.»

Samedi soir, chez un champion genevois qui vient de prendre deux «casquettes» sur la route, Ajoie espère pouvoir débloquer son compteur à l’extérieur. «Jouer les deux finalistes des play-off en 24 heures, c’est un challenge comme on les aime. Genève devra réagir chez lui. Si on joue malin, que l’on fait preuve de courage, ramener des points est possible. On est capables de le faire partout», affirme le numéro 26 du HCA.

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