France – Une femme est jugée pour avoir étouffé sa mère de 84 ans

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FranceUne femme est jugée pour avoir étouffé sa mère de 84 ans

Une mère de famille qui s’occupait de sa mère âgée depuis des années est devant la justice. Elle reconnaît l’avoir tuée car elle était «à bout». Ses frères et soeurs ne se sont pas constitués partie civile.

Photo d’illustration.

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AFP

Le procès d’une femme de 69 ans accusée d’avoir, en 2017, étouffé avec un oreiller sa mère de 84 ans dont elle s’occupait à domicile à Dorans (Territoire-de-Belfort), s’est ouvert lundi devant la cour d’assises de Vesoul.

«J’en pouvais plus, depuis toutes ces années...», a déclaré à l’ouverture de l’audience cette petite femme, coiffée d’un carré blond, qui s’occupait depuis 20 ans d’une mère décrite par ses proches comme «difficile», voire «tyrannique» avec sa fille.

Le matin du dimanche 16 avril 2017 à Dorans, petite commune de 700 habitants proche de Belfort, les pompiers étaient entrés chez Martine Grandjean et découvert sa mère, Yvonne Blattner, allongée sur un lit, un sac plastique dans la bouche et un oreiller sur la tête.

Elle s’est débattue

Madame Grandjean, qui a elle-même donné l’alerte en appelant son frère, reconnaît avoir donné la mort à sa mère. Le corps de la vieille dame présentait des éraflures au niveau des mains, indiquant qu’elle s’était débattue.

«Je ne voulais pas la tuer, j’étais pas moi-même», a bredouillé devant les jurés la sexagénaire pour laquelle un expert psychiatre a conclu à l’abolition du discernement au moment des faits.

L’accusée s’occupait de sa mère en se rendant chez elle trois à quatre fois par semaine. Trois jours avant les faits, elle l’avait accueillie à son domicile, à Dorans, après une hospitalisation.

La perpétuité?

Martine Grandjean, qui comparaît libre après avoir été placée sous contrôle judiciaire, est jugée pour «meurtre sur ascendant» et encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Ses avocats Me Patrick Uzan et Alain Dreyfus-Schmidt plaideront l’acquittement.

Les autres enfants de la victime ne se sont pas constitués partie civile.

La cour d’assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort rendra son verdict mardi.

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