Qatar 2022: Yann Sommer rassure la Suisse: «Je vais bien, j’aimerais jouer jeudi»

Contraste de l’instant. Contraste du statut aussi. Dans l’hôtel Radisson Blu de l’aéroport de Zurich, où l’équipe de Suisse s’est réunie lundi matin avant de filer pour Doha dans l’après-midi, Philipp Köhn se faufile entre les journalistes. Personne ne prête une quelconque attention au 4e gardien de la liste de Murat Yakin.

Il faut dire que dans le même temps ou presque, dans son ombre, surgit Yann Sommer. Il attire les regards. L’homme rayonne. Et sa cheville gauche, source de tant de préoccupations dans le pays? «Je vais bien, beaucoup mieux, rassure le gardien de l’équipe nationale. Je pense que je serai prêt d’ici deux à trois jours.»

C’est le corps qui commande. Mais la tête aussi. «Je peux tout faire à l’entraînement, je l’ai déjà fait avec le Borussia Mönchengladbach. Je suis aussi passé par beaucoup de soins. C’était un peu tôt pour jouer le week-end dernier contre Dortmund, je n’étais pas encore à 100%.»

Par devoir autant que par conviction, Sommer se montre optimiste. Pourtant, depuis sa blessure du 17 octobre dernier, cela a traîné. Il n’a plus rejoué depuis. «Cela a mis un peu plus de temps que prévu, admet le Bâlois. Mais jamais je n’ai pensé que ça ne le ferait pas pour le Mondial, compte tenu du temps qui restait.»

Jouera-t-il jeudi pour le seul match de préparation avant l’entrée en lice le 24 novembre contre le Cameroun? Pas forcément. «C’est un match important, bien sûr, j’aimerais le jouer. Mais il faudra voir si la cheville est prête.» Le temps, heureusement, peut être un allié. Il y aura encore une grosse semaine avant le premier match.

Premier test il y aura, de toute manière, mardi après-midi, avec le premier entraînement de l’équipe nationale au Qatar. «Nous espérons qu’il pourra s’entraîner de manière intensive, afin qu’il puisse jouer jeudi, a confirmé Murat Yakin.» La Suisse a volé lundi vers Doha, pour arriver aux alentours de minuit (heure locale, deux heures de plus qu’en Suisse) à son hôtel.

«Nous nous réjouissons, souriait le sélectionneur. Nous allons devoir nous adapter, notamment au climat. Le match contre le Ghana servira notamment à ça. Il s’agira aussi de donner du rythme aux joueurs avec moins de temps de jeu, ainsi que pour de la préparation tactique.»

Au moins, Murat Yakin voyagera l’esprit léger. «Je suis content qu’il n’y ait eu personne à rappeler en renfort ce week-end» a-t-il plaisanté. C’est en effet le point positif du week-end: aucune blessure n’est à signaler après cette dernière journée. Pourvu que cela dure.