FranceLyon mise sur le transport en commun sur l’eau à l’horizon 2025
Les autorités de la troisième ville de France veulent «offrir aux habitants une nouvelle solution de mobilité attrayante et respectueuse de l’environnement». Elles rêvent de navettes sur la Saône.
L’autorité des transports lyonnais, gouvernée par la majorité écologiste de Lyon, a présenté, jeudi, un projet de transport sur la Saône, destiné à voir le jour en 2025. Ce projet «complexe», qui ne faisait pas partie du plan de mandat des écologistes au moment de leur élection à la mairie et à la métropole, en 2020, a été abordé «avec prudence», a annoncé Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et de Sytral Mobilités, autorité organisatrice des transports de l’agglomération lyonnaise.
Mais après plusieurs études et la négociation d’une vitesse augmentée à 20 km/h au lieu de 12 avec Voies navigables de France (VNF), Sytral Mobilités doit officiellement valider, ce jeudi, cette liaison fluviale de 3,4 kilomètres. Celle-ci doit relier les quartiers de l’Industrie à Vaise (IXe arrondissement, dans le nord de Lyon) et le quai Saint-Antoine, près du cœur de ville. Quatre haltes-stations sont envisagées, et le parcours pourrait être rallongé.
«L’objectif est d’offrir aux habitants une nouvelle solution de mobilité attrayante et respectueuse de l’environnement, totalement intégrée au réseau des Transports en commun lyonnais (TCL), alliant qualité de service et plaisir de naviguer», a ajouté le président de Sytral Mobilités. Ce service, qui sera opéré par des bateaux électriques pouvant accueillir de 70 à 90 personnes, vise une amplitude horaire de 7h à 21h et une fréquence d’environ 15 mn en heures de pointe à l’horizon 2026, a-t-il ajouté.
Tarifs à l’étude
Le Sytral souhaite confier cette exploitation à un opérateur privé pour assurer 560’000 voyages par an. Un budget prévisionnel de 14 millions d’euros a été défini pour l’achat de quatre bateaux – à raison de trois millions chacun – et l’aménagement des haltes.
Le volet tarifaire est encore à l’étude, mais le Sytral envisage un accès avec des titres de transport des TCL, contrairement au système de Vaporetto circulant aussi sur la Saône, qui est coûteux (cinq euros le trajet), moins régulier et à vocation essentiellement touristique.