CocasseAu «12h45», on roule encore sur le Grand-Pont pourtant fermé
L’ouvrage lausannois n’est plus accessible aux piétons et aux véhicules pour les dix prochains mois. Sauf quand une invitée passe sur la RTS.
- par
- L. F.
Ce n’est ni le pont de Brooklyn ni les Champs-Elysées, pourtant tous les médias ont parlé de la fermeture du Grand-Pont à Lausanne pour une durée de dix mois, dans la nuit du 14 au 15 janvier, et de sa fameuse passerelle de substitution pour les piétons. D’ailleurs, les téléspectateurs de la RTS le connaissent bien car, avec la cathédrale, il sert depuis longtemps de fond d’écran lors des interviews en duplex.
Lundi, le «12h45» empoignait à son tour le sujet en dévoilant les images des premiers engins de chantier qui ont pris place sur l’ouvrage. «Quelles conséquences sur la mobilité?» Hop, un micro-trottoir où un monsieur dénonce, en remettant son masque sur le nez: «Ils emmerdent tout le monde.» Et un autre relativise: «Cela fait marcher dix minutes de plus, mais ça fait du bien le matin.» Clin d’œil et rire du monsieur.
En direct de Lausanne
Oui, le Grand-Pont est désormais bouclé, et ça fait parler, parler, parler. Quelques minutes plus tard, le voilà même déjà de retour au «12h45» avec l’intervention en direct de Lausanne de la coordinatrice romande de la campagne du oui à la diversité des médias, Olga Baranova. Dans le dos de celle-ci, on voit bien sûr le fameux axe routier où ne travaillent non pas des pelleteuses mais défilent piétons, voitures et camionnettes!
«La vidéo qui sert de fond d’écran pour les duplex réalisés par notre bureau régional vaudois n’était pas à jour hier, nous a expliqué mardi un porte-parole de la RTS. Ce souci d’illustration sera corrigé dès aujourd’hui.» Bizarrement, la chaîne n’a reçu aucun commentaire à ce sujet, précise-t-il. Ce qui prouve peut-être que les téléspectateurs étaient très concentrés sur les propos de l’intervenante.