Attentats du 13 novembreNouvelle expertise médicale pour Salah Abdeslam, atteint par le Covid
Le procès des attentats du 13 novembre 2015, à Paris, a connu un contretemps jeudi. Il reprendra mardi, le temps qu’un nouvel expert dise si Salah Abdeslam, atteint par le Covid, peut comparaître.
En France, le procès des attentats du 13 novembre, qui avait été suspendu mardi en raison de l’état de santé de Salah Abdeslam, a été de nouveau reporté au 11 janvier, dans l’attente d’une contre-expertise médicale du principal accusé, toujours positif au Covid-19.
La Cour d’assises spéciale de Paris a décidé, jeudi, de faire droit à une demande de contre-expertise médicale réclamée par les avocats de Salah Abdeslam, qui avait été déclaré «apte» à comparaître par un premier médecin, une demande à laquelle se sont associés des avocats de la défense et des parties civiles.
Après trois heures de suspension, le président a ordonné cette nouvelle expertise pour déterminer si Salah Abdeslam était «apte» à comparaître et indiquer «toute mesure sanitaire» nécessaire. Il a aussi demandé «toute précision utile sur la contagiosité d’un détenu non vacciné encore positif après la période d’isolement de dix jours». Le rapport doit être rendu lundi, et l’audience reprendra mardi à 12 h 30, a-t-il enfin annoncé.
Testé positif après Noël
Le Français de 32 ans, seul membre encore en vie des commandos djihadistes ayant fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, était présent dans le box pour la première fois depuis le 25 novembre. Salah Abdeslam avait été testé positif au Covid-19 le 27 décembre, pendant la suspension de quinze jours de l’audience. Le procès avait brièvement repris mardi, avant d’être aussitôt suspendu, le principal accusé étant toujours placé à l’isolement après son test positif.
Deux expertises médicales ont confirmé, ces derniers jours, qu’il était désormais apte à assister aux audiences. Cela «sous réserve d’un test négatif», précisait cependant la première expertise, datée de lundi. La seconde, datée de mercredi, indiquait que Salah Abdeslam était positif au Covid «à un titre très faible» et que son état de santé lui permettait de «comparaître à l’audience».
Avec l’accord des avocats des parties civiles
«À quarante-huit heures d’intervalle, l’expert dit tout et son contraire. Cela le discrédite d’un point de vue médical et scientifique», s’est emporté à l’audience l’un des avocats de Salah Abdeslam, demandant un nouveau report de l’audience, le temps d’effectuer une contre-expertise.
De nombreux avocats, sur les bancs de la défense et des parties civiles, se sont donc associés à cette demande, réclamant que le test PCR négatif soit «une boussole», notamment pour éviter les contaminations «en cascade» dans le box où les accusés sont assis à moins d’un mètre les uns des autres.