Présidentielle françaiseLe vote du premier tour a commencé outre-mer
Les électeurs de St-Pierre-et-Miquelon ont ouvert le bal samedi, suivis de ceux de la Guyane, de la Martinique, de la Guadeloupe, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.
Silence, on vote ! De premiers électeurs ont commencé samedi à se rendre aux urnes, outre-mer et à l’étranger pour le premier tour de l’élection présidentielle, alors que la métropole devra attendre dimanche pour départager les 12 candidats, tenus à la plus grande discrétion jusqu’à la clôture du scrutin, qui s’annonce serré entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, donnés favoris comme en 2017, avec Jean-Luc Mélenchon à l’affût.
Décalage horaire
Pour tenir compte du décalage horaire, St-Pierre-et-Miquelon a ouvert le bal à 8h (midi en Suisse), suivi de la Guyane, de la Martinique, de la Guadeloupe, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. Viendra ensuite le Pacifique, avec la Polynésie qui commencera à voter lorsqu’il sera 20h à Paris, Wallis et Futuna et La Nouvelle-Calédonie.
Dans l’Océan indien, où le décalage horaire est moindre, La Réunion votera dimanche à 6h, heure de Paris et Mayotte à 7h. Certains Français installés à l’étranger sont aussi en avance, mais ceux résidant à Shanghaï ne pourront pas voter, la plus grande ville de Chine étant confinée au nom de la stratégie chinoise du zéro Covid.
En France, des masques chirurgicaux seront à disposition dans tous les bureaux de vote. Leur port ne sera pas obligatoire, mais «fortement recommandé» pour les personnes fragiles et celles récemment testées positives au Covid-19. Les personnes fragiles pourront aussi demander un accès prioritaire.
Incertitude «non négligeable»
Enorme inconnue de cette 11è élection présidentielle au suffrage universel de la Ve République: le taux d’abstention. Nombre de politologues craignent que le record du 21 avril 2002 (28,4%), le plus haut niveau jamais enregistré pour un 1er tour d’une élection présidentielle, puisse être battu, soit bien plus qu’en 2017 (22,2%) qui n’était déjà pas un bon millésime.
L’élément nouveau est le taux important d’électeurs indécis, qui fait peser une incertitude «non négligeable» sur le scrutin, selon le politologue Pascal Perrineau. La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale et la Commission des sondages ont d’ailleurs appelé vendredi les électeurs «à la plus grande prudence» après la diffusion de SMS invoquant des sondages qui n’en sont pas et «qui peuvent constituer une information trompeuse».
En attendant les premiers résultats dimanche à 20h, réunions publiques, distributions de tracts et propagande numérique sont interdits. Les bureaux de vote ouvriront à 8h du matin dimanche en métropole et aucune interview ni aucun sondage ou estimation ne pourra être publié avant les résultats. Deux candidats, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon sont toutefois annoncés à la marche organisée samedi à Paris pour le climat et la justice sociale.