Ukraine – Sites gouvernementaux visés par une cyberattaque massive

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UkraineSites gouvernementaux visés par une cyberattaque massive

Alors que les tensions entre Kiev et Moscou restent vives, plusieurs sites internet ukrainiens, dont celui des Affaires étrangères, ont été ciblés par une cyberattaque vendredi matin.

Kiev craint une invasion de son territoire par les forces russes.

Kiev craint une invasion de son territoire par les forces russes.

REUTERS

Plusieurs sites gouvernementaux ukrainiens ont été la cible, vendredi, d’une cyberattaque de grande ampleur, une agression non revendiquée dans l’immédiat, qui s’est produite dans un contexte de vives tensions entre Kiev et Moscou.

L’Ukraine et ses alliés occidentaux ont accusé à maintes reprises Moscou de mener des attaques informatiques contre leurs sites et infrastructures, ce dont la Russie se défend. Les sites de ministères, dont celui des Affaires étrangères et celui des Situations d’urgence, étaient inaccessibles vendredi matin.

«Ukrainiens, prenez peur»

Avant que le premier site ne soit visé, un message menaçant avait été publié par les auteurs de la cyberattaque sur sa page d’accueil en ukrainien, en russe et en polonais. «Ukrainiens, prenez peur et préparez-vous au pire. Toutes vos données personnelles ont été téléchargées sur le web», pouvait-on lire, selon un correspondant de l’AFP. Ce message était accompagné de plusieurs logos, dont un drapeau ukrainien barré.

«Le site officiel du ministère de l’Éducation et des Sciences est provisoirement fermé à cause de l’attaque globale qui s’est déroulée dans la nuit du 13 au 14 janvier», a annoncé ce dernier sur sa page Facebook. L’Ukraine a plusieurs fois été la cible de cyberattaques ces dernières années, notamment en 2017, contre plusieurs infrastructures critiques, et en 2015, contre son réseau d’électricité.

Pour l’instant pas de revendication, ni d’accusation

En octobre, la justice américaine a révélé avoir inculpé six agents du Renseignement militaire russe pour ces cyberattaques, mais aussi pour d’autres à travers le monde, comme celles qui ont visé le parti de l’actuel président français Emmanuel Macron, avant les élections de 2017, et les Jeux olympiques de 2018, en Corée du Sud.

Le piratage de vendredi n’a pas été revendiqué dans l’immédiat et les autorités n’ont accusé encore personne, mais il intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’Ukraine et la Russie voisine, que Kiev et ses alliés occidentaux accusent de planifier une nouvelle invasion du territoire ukrainien. Plusieurs sessions de pourparlers entre responsables russes et occidentaux ont eu lieu ces derniers jours pour désamorcer cette crise, sans aucune avancée.

(AFP)

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