IndeAprès cinq doses de tranquillisant, l’éléphant meurtrier a été capturé
Arikomban, un mâle amateur de riz, a tué au moins six personnes en cherchant de la nourriture. Après sa capture, samedi, il a été emmené dans une réserve d’animaux sauvages.
Un éléphant sauvage amateur de riz, qui a tué au moins six personnes dans le sud de l’Inde, a été placé sous tranquillisants, puis conduit dans une réserve, ont rapporté dimanche des médias locaux. Ce mâle, connu sous le nom d’Arikomban («l’éléphant amateur de riz»), s’était fait une renommée nationale pour ses raids dans les magasins vendant du riz ou des graines dans l’État méridional du Kerala.
Mais ses expéditions étaient également parfois meurtrières: selon des médias locaux, au moins six personnes piétinées y ont perdu la vie.
Samedi, une équipe de 150 gardes forestiers a attrapé le pachyderme, qui s’est farouchement défendu. Il a résisté même après cinq doses de tranquillisant, rapporte le journal «The Indian Express». Les jambes entravées et les yeux masqués par du tissu, il a finalement été poussé à bord d’un camion avec l’aide de quatre éléphants «kumki» – des éléphants entraînés pour capturer leurs congénères.
Là, l’animal, dont l’âge est estimé à une trentaine d’années, a été équipé d’un collier GPS et conduit vers une réserve d’animaux sauvages.
Même la justice s’en était mêlée
Les gardes avaient déjà tenté de le capturer à plusieurs reprises. En 2017, déjà, Arikomban avait reçu des tranquillisants, mais il était parvenu à s’enfuir. Le mois dernier, une ration factice de riz et de graines avait été installée pour l’attirer, mais un tribunal avait mis fin au projet, ajoute «The Indian Express».
Selon le gouvernement, l’Inde abrite plus de 60% des éléphants sauvages d’Asie. Le dernier recensement mené en 2017 en a dénombré 29’964 dans le pays.
À cause de l’homme?
Les conflits entre des animaux tels que les éléphants ou les tigres et les humains ont augmenté ces dernières années dans certaines régions du pays. Les défenseurs de l’environnement y voient la conséquence de l’expansion rapide des implantations humaines autour des forêts et des principales voies de passage des animaux sauvages.
L’année dernière, les autorités indiennes avaient abattu un tigre surnommé «le mangeur d’hommes du Champaran», qui avait tué au moins neuf personnes dans l’est du pays.