Cyclisme: Godon gagne au sprint à Fribourg

Le Français a démontré une belle forme depuis le début de saison, avec notamment une deuxième place sur la dernière étape du Tour de Catalogne derrière le géant Slovène Tadej Pogacar. Huitième de la Flèche Wallonne, il y a une semaine, Godon est arrivé sur ce Tour de Romandie et signé l'une des plus belles victoires de sa carrière, avec la Flèche Brabançonne remportée l'année dernière et deux éditions de Paris-Camembert au début de la décennie.

Le Val-de-Marnais de 27 ans s'est imposé devant son coéquipier italien Andrea Vendrame, pour qui il devait sans doute lancer le sprint. Mais le coureur de Decathlon AG2R était vraiment le plus fort du peloton. Au général, il devance le Belge Gianni Vermeersch et le Français Julian Alaphilippe. Les Suisses Antoine Aebi et Jan Christen sont respectivement 6e et 7e.

L'Autrichien Patrick Gamper, l'Espagnol Raúl García Pierna, le Belge Rune Herregodts, l'Italien Fausto Masnada, l'Américain Joey Rosskopf et l'Allemand Juri Hollmann ont formé la traditionnelle échappée du jour. Mais la formation Tudor a pris la chasse à son compte, pour jouer la carte Alberto Dainese au sprint et les fuyards ont été rejoints dans les dix derniers kilomètres, rattrapés après une tentative du Français Julian Alaphilippe.

Le maillot jaune de l'équipe de Fabian Cancellara, le Néerlandais Maikel Zijlaard, a quant à lui abandonné son paletot de leader peu après la mi-course, rincé par le dénivelé casse-pattes de la journée.

Dans la deuxième montée de la Lorette, à une quarantaine de kilomètres de la ligne d'arrivée à Fribourg, le petit prodige argovien Jan Christen a tenté sa chance et placé un démarrage impressionnant. Seuls le champion olympique équatorien Richard Carapaz et le Français David Gaudu ont alors réussi à lui prendre la roue. Osée, cette tentative a avorté une dizaine de kilomètres plus loin, mais a mis en lumière le caractère offensif du jeune Suisse, qui fêtera ses 20 ans cet été.

Jeudi, la première étape sélective de ce TDR se déroulera de Fribourg au sommet des Marécottes, à 1060 mètres d'altitude, sur un tracé de 171 kilomètres. Ce parcours pourrait convenir à un certain nombre de coureurs. Les purs grimpeurs auront la possibilité de laisser en plan leurs adversaires dans la montée finale, comme un cycliste issu de l'échappée matinale pourrait jouer la victoire en haut de cette ascension de 7,8 km à plus de 7%, dont un passage à plus de 15%. La course s'annonce donc ouverte, tout autant que la bataille pour le classement général, qui sera déjà un peu plus claire.