Est de la Syrie: Les forces dominées par les Kurdes veulent «régler la situation»

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Est de la SyrieLes forces dominées par les Kurdes veulent «régler la situation»

Dans la province de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, les Forces démocratiques syriennes acheminent des renforts pour reprendre la localité de Dheibane aux combattants arabes.

Lundi, des combattants kurdes et arabes des FDS convergeaient vers la localité de Dheibane, où sont retranchés des dizaines de combattants conduits par un chef d’une importante tribu arabe locale.

Lundi, des combattants kurdes et arabes des FDS convergeaient vers la localité de Dheibane, où sont retranchés des dizaines de combattants conduits par un chef d’une importante tribu arabe locale.

AFP

Dans l’est de la Syrie, les forces dominées par les Kurdes ont acheminé, lundi, des renforts dans la province de Deir Ezzor pour tenter de déloger des combattants arabes d’une localité où ils sont retranchés.

Les affrontements entre les Forces démocratiques syriennes (FDS, une coalition dominée par les Kurdes et soutenue par les États-Unis) et des combattants locaux ont fait 71 morts dans la région en une semaine, selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ils ont commencé par l’arrestation, le 27 août, par les FDS, d’Ahmad al-Khabil, chef du Conseil militaire de Deir Ezzor, un groupe local arabe armé pourtant affilié aux Forces démocratiques syriennes.

Civils appelés à «évacuer la localité»

Des partisans du Conseil militaire de Deir Ezzor ont répliqué en menant des attaques contre les FDS. Lundi, des combattants kurdes et arabes des FDS convergeaient vers la localité de Dheibane, où sont retranchés des dizaines de combattants conduits par un chef d’une importante tribu arabe locale.

Les FDS veulent «régler» la situation à Dheibane «et mettre fin à la tension», a déclaré leur porte-parole, Farhad Chami. «Nous avons appelé les civils à évacuer la localité.»

Selon l’ODSH, une ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, des habitants fuyaient le secteur lundi. «Il semble que les autres tribus ont décidé de ne pas participer aux combats», limitant ainsi la tension à Dheibane, a indiqué Omar Abou Layla, qui dirige le site d’informations DeirEzzor24.

Mercenaires «liés au régime» accusés

Les FDS avaient instauré, samedi, un couvre-feu de 48 heures dans la province de Deir Ezzor, accusant des «mercenaires liés au régime» syrien de vouloir «semer la discorde» entre elles et les tribus arabes. Cette province à majorité arabe est traversée par l’Euphrate, qui marque la frontière entre les zones tenues par le régime de Bachar al-Assad et celles contrôlées par les FDS.

Les FDS ont été le fer de lance de l’offensive qui a défait le groupe État islamique en Syrie en 2019 et jouissent toujours de l’appui de Washington. Elles contrôlent une zone semi-autonome kurde dans le nord-est du pays, y compris des pans entiers de la province de Deir Ezzor.

Deux responsables américains ont rencontré, dimanche, des responsables des FDS et des dirigeants arabes tribaux de Deir Ezzor, pour tenter de calmer la situation dans cette région stratégique et riche en pétrole.

Déclenchée en 2011, après la répression de manifestations antigouvernementales, la guerre en Syrie a fait près d’un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes, ravagé les infrastructures et morcelé le pays.

(AFP)

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