Session du Parlement: Le National refuse d’interdire les voitures à moteur à combustion

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Session du ParlementLe National refuse d’interdire les voitures à moteur à combustion

Les députés ont rejeté mercredi, par 106 voix contre 83, une initiative parlementaire en ce sens qui aurait voulu les bannir dès 2035.

Christine Talos
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Christine Talos
Les voitures équipées de moteur à combustion ont encore de beaux jours devant elles.

Les voitures équipées de moteur à combustion ont encore de beaux jours devant elles.

20min/Matthias Spicher

Le National refuse d’interdire les nouvelles voitures équipées d’un moteur à combustion à partir de 2035, ceci dans le but d’atteindre les objectifs climatiques dans le secteur des transports. Il a rejeté mercredi soir une initiative parlementaire en ce sens de Gabriela Suter (PS/AG).

L’élue faisait valoir que le Parlement européen a déjà décidé que les voitures conventionnelles et les véhicules utilitaires légers équipés d’un moteur à combustion seront interdits en Europe, à partir de 2035. À compter de cette date, les nouveaux véhicules de ce type ne pourront plus être mis sur le marché.

Elle rappelait en outre que les véhicules équipés d’un moteur à combustion émettaient du CO₂ et nuisaient au climat. En 2019, leurs émissions se sont élevées en Suisse à quelque 11,5 millions de tonnes, soit près d’un tiers des émissions de CO₂ du pays. «Plus vite nous passerons aux voitures climatiquement neutres, plus vite nous atteindrons les objectifs climatiques dans le domaine des transports également», a-t-elle expliqué.

La droite était opposée à son projet, de même que la commission. «Il importe de diminuer les émissions de CO₂ et de freiner le dérèglement climatique. Mais cela doit se faire par des mesures technologiquement neutres: l’État n’a pas à décréter l’interdiction de certaines technologies», a ainsi expliqué Olivier Feller (PLR/VD) au nom de la commission. Le Vaudois a ainsi souligné qu’un grand constructeur allemand était sur le point de mettre en place un carburant synthétique. «On peut imaginer des véhicules qui fonctionnent à ce carburant et qui n’émettent plus de CO₂: pourquoi alors les interdire?» a-t-il fait valoir. Avec succès.

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