FootballAlain Casanova n’a pas renoncé à affronter la réalité
A l’inverse de Paolo Tramezzani, le coach du FC Sion la veille, l’entraîneur français d’un LS battu 3-1 par GC n’a pas zappé la conférence de presse. Il y a reconnu la supériorité adverse.
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Malgré la déception d’une défaite lourde de conséquence pour les Vaudois, Alain Casanova (à dr.) ne s’est pas défilé. Il a assumé ses obligations médiatiques.
NJRCe week-end, le déplacement au Letzigrund n’a pas réussi aux clubs romands. Au lendemain du cinglant revers encaissé par Sion devant le FC Zurich (défaite 5-1), Lausanne a perdu contre Grasshopper le match qu’il devait absolument remporter pour parvenir à réduire l’écart sur le FC Lucerne, battu pour sa part 3-0 à Bâle. Mais les Vaudois, défaits 3-1, n’ont pas su profiter du revers du barragiste de la Swissporarena.
Silence radio valaisan
A 24 heures d’intervalle, les deux visiteurs n’ont pas eu droit à la parole sur le terrain. La différence est venu de la manière dont les deux équipes ont «géré» leur échec respectif. Samedi, les joueurs de Tourbillon avaient renoncé à s’exprimer devant les médias suite au silenzio stampa promulgué par la direction du club.
Renonçant à se présenter à l’habituelle conférence de presse d’après-match, Paolo Tramezzani avait adopté la même tactique silencieuse. Son attitude traduisait alors autant le courroux qui devait habiter le technicien du FC Sion qu’une certain fuite au moment d’affronter la réalité.
Au lendemain de la dérobade du technicien italien, Alain Casanova s’est lui présenté devant les journalistes pour assumer les conséquences d’une défaite faisant du LS un quasi relégué. Malgré un abattement perceptible, ses joueurs n’ont pas davantage fui leurs obligations médiatiques.
«La victoire zurichoise est logique. En 2e période, on n’a pas été en mesure de répondre au défi de GC»
«On est autant déçu par le résultat que par notre deuxième mi-temps qui n’a pas été à la hauteur de ce que l’on avait pu montrer jusque-là, devait convenir le successeur de Borenovic. On a manqué de jeu dans la profondeur.»
Devant les micros, Casanova est venu dire combien cette défaite l’affectait, lui et ses joueurs, tout en reconnaissant l’évidente supériorité de GC après la pause. «La victoire zurichoise est logique. En 2e période, on n’a pas été en mesure de répondre au défi de GC. C’est de notre faute. Le mérite en revient aussi à notre adversaire qui a su jouer sur ses atouts.»
«Il n’y a rien de fini pour autant. Avec 15 points en jeu, tout est encore faisable»
Pour la lanterne rouge, ce revers, le 19e de l’exercice, est plus qu’une défaite, car c’est probablement celle de trop. Au-delà de la déception, le coach du LS refusait pourtant d’abdiquer. «Bien sûr qu’avec la défaite de Lucerne, on aurait préférer gagner ici. Mais il n’y a rien de fini pour autant. Avec 15 points en jeu, tout est encore faisable», assurait Casanova avant de quitter l’estrade.
Certes, Lausanne peut toujours y croire mathématiquement mais sa remontada devient toujours plus difficile à envisager. Surtout après ce qu’il a démontré et les limites qu’il a affichées ce dimanche après-midi contre un GC qui n’avait pourtant rien d’irrésistible.