Tennis: Roger Federer a fait ses adieux à Wimbledon

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TennisRoger Federer a fait ses adieux à Wimbledon

Le Bâlois est réapparu pour la première fois depuis sa retraite sportive dans son jardin de Wimbledon.

Florian Müller Londres
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Florian Müller Londres

C’était une grande épopée à laquelle il manquait un point final. Ce mardi 4 juillet, Roger Federer est entré peu avant 13h30 sur le Centre Court de Wimbledon pour écrire l'épilogue de son histoire d’amour avec le Grand Chelem londonien. En toute sobriété, costume couleur crème et chemise rayée, le joueur le plus titré de l’histoire à Church Road s’est installé dans la loge royale.

Un Centre Court comble, une assistance triée sur le volet, dont la Princesse de Galles, et une standing ovation longue de plusieurs minutes l’ont accueilli pour la première fois dans la peau d’un jeune retraité. C’est entre Kate Middleton et son épouse Mirka qu’il prenait place, juste devant ses parents Robert et Lynette.

Pour Federer, c’était l’occasion d’acter définitivement le tournant de sa nouvelle vie - déjà largement consommée par ailleurs. En ce deuxième jour de la quinzaine, son retour - savamment agendé pour éviter de croiser l’ombre de Novak Djokovic - faisait figure d’événement. La dernière fois que le Bâlois avait quitté le Centre Court en tant que joueur, c’était battu, en quart de finale par Hubert Hurkacz, et abattu par un retentissant 0-6.

Il fallait voir dans ce moment d’émotion, sans effusion de larmes mais dans une communion sincère avec son public, un moyen d’oublier définitivement cette sortie ratée, alors trahi par un corps rétif, pour ouvrir un nouveau chapitre, empreint d’un bonheur apaisé.

Toujours le favori de la foule

C’est peu après 11h, à l'ouverture des portes, que Roger Federer avait fait irruption dans les allées du Grand Chelem londonien. Des premiers cris de groupies, assez inhabituels en ces lieux, ont sonné le rappel: alertée, la foule se pressait sur l’allée centrale pour voir sa Majesté descendre nonchalamment le pavement ancestral.

Dans ce tumulte spontané, foule sentimentale, Federer reconnaissait une vieille branche. Lui avait le costard impeccable et la mèche soyeuse, l’autre le t-shirt gorgé de sueur et la chevelure hirsute: et pourtant ces deux-là se prendront dans les bras, à l'initiative du Maître. Entre l’icône glamour et le forçat de la balle jaune qui sortait de son court, plus aucune différence. La beauté d’un instantané spontané dans une journée calculée au millimètre. 

Même la plus belle des cravates à petits pois ne saurait corrompre un sentiment: dans son cœur, Roger Federer restera un joueur de tennis.

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