Hockey sur glace - John Gobbi: «J’ai tourné la page du LHC»

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Hockey sur glaceJohn Gobbi: «J’ai tourné la page du LHC»

CEO de Gottéron depuis un mois, le Tessinois retrouve ce mardi soir la Vaudoise aréna. Il évoque le derby et ses nouvelles fonctions.

Simon Meier
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Une scène tirée du Gottéron-LHC du 21 septembre dernier (victoire vaudoise 2-5). Les Fribourgeois tenteront de prendre leur revanche mardi à Lausanne.

Une scène tirée du Gottéron-LHC du 21 septembre dernier (victoire vaudoise 2-5). Les Fribourgeois tenteront de prendre leur revanche mardi à Lausanne.

Pascal Muller/freshfocus

À part sur la glace, où il n’hésitait ni à jouer des coudes dans les bandes, ni à asséner ses tirs à la ligne bleue, John Gobbi a toujours été un gars discret. Un travailleur souvent dans l’ombre, qui n’a manifestement pas changé en prenant de l’altitude. Humilité, raison. Retiré des crosses depuis 2018, le Tessinois est le nouveau CEO de Fribourg-Gottéron depuis le 1er octobre. Ce mardi soir, il se rend en leader de National League à la Vaudoise aréna, pour y affronter un Lausanne HC où il vient de passer huit ans, cinq comme joueurs et trois comme dirigeant.

Voilà un mois que vous avez pris vos fonctions de CEO de Gottéron. Comment résumeriez-vous?

Cela a été un mois très intense. J’ai eu la chance de passer quatre semaines aux côtés de Raphaël Berger (ndlr: son prédécesseur, parti le 23 octobre), la transition a bien pu se faire, c’était parfait comme ça. J’ai tout de suite senti que l’organisation était très bien structurée à tous les niveaux, les personnes en place sont très compétentes et engagées, ce qui aide à prendre ses marques. Il faut dire aussi que c’est toujours plus simple d’entrer en fonction à un moment où l’équipe gagne. La patinoire est pleine, tout le monde est content.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris ou marqué, depuis un mois?

La première chose, c’est la BCF Arena. Que ce soit de l’extérieur ou à l’intérieur, il s’agit d’un outil de travail fantastique. Et quand en plus il y a l’ambiance qu’il y a en ce moment, avec plus de 8500 personnes lors des quatre derniers matches à domicile… Chaque soir de match, le restaurant affiche complet avec 1200 couverts, notre département gastronomique assure un travail fantastique. J’avais l’habitude d’aller pour un match à la patinoire, mais c’est fascinant de voir toute la machine qui est derrière. Il y a des clubs où il y a une structure très professionnelle, d’autres où il y a une ambiance familiale. À Gottéron, il y a les deux, ce qui n’est pas évident.

«Il y a des clubs où il y a une structure très professionnelle, d’autres avec une ambiance familiale. À Gottéron, il y a les deux»

John Gobbi

Comment définissez-vous vos priorités en tant que CEO?

Je suis là pour coordonner tous les départements du club, de la vente à la première équipe en passant par le secteur gastronomie, le mouvement junior, etc… L’idée est que nous œuvrions tous ensemble pour mettre en place la vision Gottéron 2025 que les dirigeants ont pour le club. La priorité actuelle consiste à ramener le public à la patinoire - de ce point de vue là, c’est bien parti -, de sortir régulièrement des jeunes de notre formation pour intégrer notre première équipe.

Et ce fameux titre de champion de Suisse, que les supporters attendent avec tant d’ardeur, fait-il partie de la vision?

Bien sûr que c’est ce que nous ciblons, avec notre vision Gottéron 2025. Mais le Covid a pas mal ralenti les choses pour tous les clubs, en termes de développement. Et dans cette ligue, il y a de grosses machines qui sont pour l’instant devant nous. Mais nous travaillons pour combler cet écart au niveau du budget, avec une démarche basée sur la qualité d’accueil et le type d’environnement que nous offrons à nos fans et nos clients. L’exploitation de la BCF Arena pour des événements hors hockey va aussi contribuer à augmenter nos revenus. Le développement et l’intégration de nos jeunes sont une étape obligatoire, si nous voulons rivaliser avec les meilleurs.

«Le LHC fait partie de mon passé, mais j’ai tourné la page.»

John Gobbi

C’est pourtant en leader que Gottéron se rend ce mardi soir à la Vaudoise aréna. Par quel sentiment serez-vous animé?

Le LHC fait partie de mon passé, au même titre qu’Ambri, Zurich ou Genève. J’ai tourné la page, mais c’est sûr que ça reste particulier pour moi, un match ici. D’autant que je m’attends à une partie compliquée, face à une équipe très compétitive et ambitieuse.

C’est à Lausanne que vous avez entamé votre reconversion en 2018, lorsque vous êtes devenu directeur administratif et financier. Pourquoi n’y avez-vous pas poursuivi l’aventure?

Cela s’est passé ainsi. Après huit ans passés au club, c’était le moment pour moi de faire le pas suivant, de relever un nouveau défi.

Un défi en costard. Ce n’est pas trop dur, de ne plus être hockeyeur?

Non, j’ai tourné la page il y a un moment, assez facilement. J’ai eu la chance de choisir quand arrêter, au moment qui était le bon pour moi. Je vis bien sûr les matches de façon différente, plus calme. Mais c’est ainsi, il paraît qu’il y a des étapes dans la vie.

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