France – Condamné pour le meurtre antisémite d’une vieille dame, il fait appel

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FranceCondamné pour le meurtre antisémite d’une vieille dame, il fait appel

Yacine M., condamné à perpétuité pour le meurtre antisémite de Mireille Knoll en 2018, fait appel, a annoncé lundi son avocat.

Yacine Mihoub (gauche) et Alex Carrimbacus, tous deux accusés du meurtre de Mireille Knoll.

Yacine Mihoub (gauche) et Alex Carrimbacus, tous deux accusés du meurtre de Mireille Knoll.

AFP

L’homme condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre à caractère antisémite de Mireille Knoll, tuée de onze coups de couteau avant d’être brûlée à Paris en 2018, a fait appel du jugement, a-t-on appris lundi auprès de son avocat, Me Charles Consigny.

Le 10 novembre, la cour d’assises de Paris a reconnu Yacine M., 32 ans, coupable et assorti sa peine d’une période de sûreté de vingt-deux ans. La vieille dame de 85 ans était une voisine d’immeuble de sa mère et il entretenait avec elle une relation spéciale depuis qu’il était enfant.

La cour a estimé que les faits s’étaient inscrits dans un «contexte global antisémite» et que «le caractère crapuleux a été alimenté par une haine en raison de l’appartenance» de la victime à la «religion juive» et par des «croyances que des richesses puissent être dissimulées» dans le logement de la victime. Lors du procès, Yacine M. a nié avoir tué Mireille Knoll.

Émotion

Son coaccusé, Alex C., 25 ans, a été innocenté pour le meurtre mais condamné à une peine de quinze ans de réclusion assortie d’une peine de sûreté de deux tiers pour vol aggravé chez la victime. Le caractère antisémite a également été retenu pour lui, de même que la circonstance aggravante de la vulnérabilité de Mireille Knoll, très affaiblie par la maladie de Parkinson

La mère de Yacine M., Zoulikha K., a quant à elle été condamnée à trois ans de prison, dont un an ferme à domicile sous surveillance électronique. Elle a été reconnue coupable d’avoir détruit des objets et nettoyé l’arme du crime.

La mort de cette femme, qui avait fui Paris en 1942 pour échapper aux persécutions antisémites, avait beaucoup ému, d’autant plus qu’un an auparavant, Sarah Halimi, une sexagénaire juive, avait été tuée et défenestrée par un homme finalement considéré comme irresponsable pénalement.

(AFP)

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